Egypte-Heurts entre manifestants et police : la présidence tient l’opposition pour responsable

La présidence égyptienne a souligné que les forces politiques, ayant appelé à des manifestations et marches sur le palais présidentiel, devraient assumer l’entière responsabilité des actes de violences survenus vendredi dans différentes villes.

Dans un communiqué, la présidence a averti que les forces de sécurité allaient "agir avec la plus grande fermeté pour appliquer la loi et protéger les bâtiments publics".

Elle a précisé que les manifestants avaient tenté de casser le portail du palais et d’escalader ses murs, et demandé à l’opposition de "dénoncer immédiatement ces actes et d’appeler ses partisans à se retirer d’urgence des alentours du palais".

Dans la soirée, des jeunes ont lancé une vingtaine de cocktails Molotov contre les murs d’enceinte du palais présidentiel. La police a répliqué avec des canons à eau et à l’aide de gaz lacrymogène.

Selon des sources sécuritaires, certains jeunes ont tenté de grimper aux murs et de forcer une entrée.

Un peu plutôt dans la journée, des heurts se sont produits sur la place Tahrir, où la police a tiré des grenades lacrymogènes contre de jeunes manifestants jetant des pierres dans leur direction.

Jeudi, le Front du salut national (FSN), principale coalition des mouvements d’opposition en Egypte, a appelé les Egyptiens à des manifestations massives vendredi et des marches sur le palais présidentiel.

Organisées sous le signe "vendredi du salut", ces manifestations et marches, selon le FSN, interviennent pour "réclamer le départ du régime de Morsi, l’élaboration d’une constitution représentative de tous les Egyptiens, la dissolution du Conseil de la Choura, et la destitution du gouvernement de Hicham Qandil".

Ces mouvements réclament aussi la dissolution de la Confrérie des Frères musulmans et le parachèvement des objectifs de la révolution et ses aspirations à instaurer le progrès et la prospérité et édifier un pays moderne.

Le Front a tenu le président Morsi pour responsable de l’effusion du sang des Egyptiens en allusion aux derniers actes de violences ayant fait des dizaines de morts et de blessés.

Ces incidents, qui ont éclaté dans d’autres villes telles Suez, Port-Saïd et Alexandrie, interviennent au lendemain de la signature par les principaux dirigeants de l’opposition ainsi que des Frères musulmans d’un accord par lequel ils rejettent toute violence.

Ce document a été signé, lors d’une réunion convoquée par le grand imam d’Al Azhar, par notamment Mohamed El Baradei, Hamdine Sabahi, chef de file de la gauche nassériste, Mahmoud Ezzat, numéro deux des Frères musulmans, et Saad el Katatni, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la branche politique de la confrérie.

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