"Il a été convenu qu’une réunion urgente des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) se tiendrait le 1er juin à Tunis pour se pencher sur la situation en Libye", a affirmé à l’agence AFP Mokhtar Chaouachi.
La situation politique est extrêmement confuse en Libye, où le gouvernement et le Parlement sont à couteaux tirés alors qu’un général dissident rallie de plus en plus de soutiens. Sans compter des violences meurtrières quotidiennes, notamment dans l’est du pays.
Selon M. Chaouachi, la Tunisie a lancé "il y a quelques semaines (…) une initiative portant sur l’organisation d’un dialogue national libyco-libyen en Libye, sous les auspices de l’ONU et en coopération avec l’Union africaine et la Ligue arabe".
Cette initiative a été lancée "avant les derniers développements mais tous les efforts tendent vers la tenue d’un tel dialogue (…), qui devrait rassembler toutes les parties libyennes pour lui assurer toutes les chances de succès", a déclaré M. Chaouachi.
Il s’agit d’œuvrer "à une issue politique à la crise multidimensionnelle en Libye, sans ingérence", a-t-il précisé.
Les concertations des Etats maghrébins doivent être suivies le 2 juin par une réunion, toujours à Tunis, d’envoyés spéciaux pour la Libye de plusieurs pays et organisations, comme l’ONU, la Ligue arabe, l’Union européenne et la France, selon le porte-parole des Affaires étrangères tunisiennes.
La Tunisie a récemment mis en garde ses ressortissants contre tout voyage en Libye, sauf en cas "d’extrême nécessité", notamment après l’enlèvement à Tripoli d’un employé et d’un diplomate de l’ambassade de Tunisie en Libye le 21 mars et le 17 avril.
Les deux hommes "sont en bonne santé aux dernières nouvelles" et leur libération est "une priorité constante", a affirmé M. Chaouachi.