"Nous savons que la France a invité tous les pays qui ont pris part au conflit" pour le 70ème anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944, a remarqué Mme Hayden, "et nous ne nous attendions pas à ce que la France retire son invitation à la Russie pour cet événement historique commémorant la Seconde Guerre mondiale en raison de ce qu’il se passe en Ukraine". Si elle a écarté l’idée d’un tête-à-tête entre MM. Obama et Poutine à l’heure actuelle, Mme Hayden n’a toutefois pas exclu que les deux dirigeants se croisent. "Ils se trouveront aux mêmes événements, dont je ne peux pas dire qu’ils ne parleront pas en marge (de ceux-ci), comme c’est le cas dans tous les événements multilatéraux", a-t-elle souligné.
Avant que la crise en Ukraine ne s’impose comme le principal contentieux dans les relations déjà difficiles entre Washington et Moscou, la Maison Blanche avait annulé un sommet bilatéral entre MM. Obama et Poutine dans la capitale russe avant le G20 de Saint-Pétersbourg début septembre 2013. Le dossier syrien et l’affaire Snowden constituaient à l’époque les grandes pommes de discorde entre les deux capitales. Mais les deux présidents avaient fini par discuter longuement en marge des débats de la rencontre internationale dans l’ancienne capitale impériale russe, sans avancées sur la Syrie toutefois.