L’avion présidentiel Air Force One, en provenance des Pays-Bas, où Barack Obama a participé à une réunion du G7 sur l’Ukraine et à un sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye, s’est posé à 21H22 (20H22 GMT) sur la piste de l’aéroport de Bruxelles.
Le 44e président des Etats-Unis, qui effectue sa première visite en Belgique depuis son élection en 2008, a été accueilli au pied de l’avion par le roi des Belges, Philippe, et par le Premier ministre, Elio Di Rupo, avec qui il a échangé quelques mots avant de s’engouffrer dans sa limousine blindée pour rejoindre le centre de Bruxelles.
Il restera moins de 24 heures dans une capitale belge placée sous d’exceptionnelles mesures de sécurité, même pour une ville habituée à recevoir de nombreuses réunions internationales.
La délégation du président américain est composée de 900 personnes, dont 200 agents de sécurité, et son convoi d’une quarantaine de véhicules. La Belgique a prévu de déployer 350 motards ainsi que 1.000 policiers aux endroits stratégiques de sa visite.
Mercredi matin, Barack Obama doit se rendre en hélicoptère à Waregem, en Flandre (nord), pour une cérémonie en présence du roi Philippe et d’Elio Di Rupo, dans le seul cimetière américain de la Première guerre mondiale en Belgique.
Lors de leur sommet, qui aura lieu en milieu de journée à Bruxelles, le président des Etats-Unis et les dirigeants de l’Union européenne doivent confirmer leur volonté de faire front contre la Russie sur l’Ukraine et redonner de l’élan à l’accord de libre-échange transatlantique.
Barack Obama s’entretiendra ensuite, à son hôtel, avec le secrétaire général de l’Otan, dont le siège est également à Bruxelles, avant de prononcer un discours sur les relations transatlantiques au Palais des Beaux-Arts de la ville, devant 2.000 invités triés sur volet.
Selon un haut responsable de la Maison Blanche, ce discours sera l’occasion pour le président de "prendre du recul et considérer les événements actuels en Ukraine dans un contexte plus large".
"Au coeur de l’Europe, à Bruxelles, le centre du projet européen, (M. Obama) sera en mesure de parler de l’importance de la sécurité de l’Europe", a ajouté ce responsable face aux journalistes dans l’avion Air Force One, en requérant l’anonymat.
Le dirigeant américain évoquera aussi "le danger que les actions de la Russie font courir aux Ukrainiens mais aussi au système international dans lequel l’Europe et les Etats-Unis ont tant investi", selon lui.
Le président américain repartira mercredi en fin d’après-midi de la capitale belge pour rejoindre Rome et le Vatican, où il doit notamment rencontrer le pape François, avant d’achever sa tournée à Ryad.