"Dans quelques jours, vous aurez le sentiment de la cohérence, de la cohésion (…), nous partagerons toutes les décisions et parlerons d’une seule voix", a assuré Michel Sapin lors de la passation des pouvoirs à Bercy avec Pierre Moscovici, en ironisant sur les inquiétudes de la presse quant à la capacité des deux hommes aux caractères très différents à s’entendre et se partager les tâches. Chargé de réaliser 50 milliards d’économies, Michel Sapin a assuré qu’il s’agirait d’un travail "en profondeur" mais pas de coups de "rabot".
Il a raconté avoir "inventé" avec le ministre sortant du Budget Bernard Cazeneuve "une chanson" avec "ce refrain : il faut 50 milliards". "C’est moi qui vais être désormais le principal membre de ce choeur", a poursuivi le nouveau titulaire à Bercy, promettant à l’assistance de ne pas la "chanter".
Montebourg, militant de la croissance
De son côté, le nouveau ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique Arnaud Montebourg a assuré jeudi qu’"à la tête du ministère de l’Économie" il serait un "militant de la croissance".
Parlant de la répartition des responsabilités avec Michel Sapin, il a déclaré : "À lui les Finances et les Comptes publics, à nous le Redressement productif et l’Économie, dans un même élan pour organiser la sortie de crise." Il s’est félicité qu’aujourd’hui le ministère du Redressement productif (soit) devenu une composante puissante et mieux armée que jamais", pour lutter contre la crise.
Le bouillant ministre au portefeuille élargi a en outre rendu un hommage appuyé à Fleur Pellerin, sa ministre déléguée à l’Économie numérique, et à Bernard Cazeneuve, ancien ministre délégué au Budget, qui "sait faire pour qu’on accepte la guillotine", des économies dans la dépense publique. Il a également promis à Benoît Hamon, figure de l’aile gauche du PS, que "toutes ses dispositions testamentaires seraient examinées attentivement".
Par ailleurs, l’action de l’ancien ministre de l’Économie sociale et solidaire Benoît Hamon sera poursuivie, a déclaré Arnaud Montebourg. "Toutes ses dispositions testamentaires seront examinées attentivement", a déclaré Arnaud Montebourg après avoir remercié Benoît Hamon, figure de l’aile gauche du PS et désormais ministre de l’Éducation nationale.