A l’ONU, la Russie et l’Iran affichent leur unité
Le Russe Vladimir Poutine et l’Iranien Hassan Rohani ont affiché lundi leur très forte unité, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies où les deux présidents ont plaidé pour une lutte internationale élargie contre l’Etat islamique en Syrie.
"Nous sommes satisfaits de notre coopération, notamment sur la scène internationale dans le combat contre le terrorisme", s’est félicité M. Poutine auprès de M. Rohani.
De fait, a renchéri le dirigeant iranien, "les relations entre l’Iran et la Russie se sont développées de manière positive et leur tempo a augmenté ces deux dernières années". Il a loué en particulier l’accord historique sur le nucléaire iranien conclu le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).
Et "nous avons aussi un bon consensus sur les questions régionales", a insisté M. Rohani, sans toutefois citer les conflits en Syrie, Irak ou Yémen.
"Tous dans le monde comprennent dorénavant que si l’on ne règle pas les problèmes du Moyen-Orient, ils vont toucher d’autres régions et emporter le monde entier", a-t-il mis en garde, jugeant que "la Russie et l’Iran jouaient un rôle très important pour assurer la sécurité de la région".
Plus tôt, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le président Rohani avait annoncé un "nouveau chapitre" entre la République islamique et la communauté internationale. Il avait aussi vanté la création d’un "front uni" face à l’émergence éventuelle d’"Etats terroristes", en allusion à l’EI qui contrôle une partie de la Syrie et de l’Irak, voisins de l’Iran.
Le chef du Kremlin a lui proposé au Conseil de sécurité une résolution soutenant la mise sur pied d’une coalition politique et militaire internationale de lutte contre le groupe ultra radical sunnite.
Il a appelé devant l’Assemblée générale à monter une "large coalition antiterroriste", semblable à "celle contre Hitler" lors de la Seconde guerre mondiale.
La Russie et l’Iran sont les deux alliés les plus proches du régime syrien du président Bachar al-Assad.