France: une mairie ne veut que des réfugiés chrétiens car ils « ne décapitent pas leur patron »
Une petite commune française s’est dite prête mardi soir à accueillir « une famille » de réfugiés d’Orient « à la condition expresse » qu’ils soient chrétiens, assurant que ces derniers « n’attaquent pas les trains armés de kalachnikovs » et ne « décapitent pas leur patron ».
"Les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d’autrui", justifient les élus, en faisant référence à une série d’attaques jihadistes menées depuis le début de l’année en France.
Ville de 8.250 habitants, Charvieu-Chavagneux est située à 16 km de Saint-Quentin-Fallavier, où un homme lié à la mouvance salafiste a tenté de faire exploser une usine après avoir décapité son employeur fin juin.
Dans sa délibération, la commune cite l’appel du pape François à accueillir des réfugiés mais aussi une promesse de Saint-Louis, en 1250, de protéger les chrétiens d’Orient: "Cette promesse a traversé les siècles, faisant de la France une fidèle protectrice des chrétiens d’Orient", estime la commune.
Lundi, les maires de Roanne (centre-est) et Belfort (est) avaient déjà exprimé le souhait de n’accueillir que des réfugiés chrétiens. "On ne trie pas en fonction de la religion. Le droit d’asile, c’est un droit universel", leur a rétorqué mardi soir le Premier ministre socialiste Manuel Valls.
La France s’est engagée à accueillir 24.000 réfugiés en deux ans et, dans un premier temps, à soulager rapidement Berlin d’un millier de Syriens, Irakiens et Erythréens récemment arrivés en Allemagne. Un premier contingent de 200 exilés est attendu mercredi en banlieue parisienne.