USA: le fils d’un officier de police soupçonné de lien avec le terrorisme
Le fils d’un officier de police américain a été arrêté pour détention d’armes et est soupçonné d’avoir préparé un attentat au nom du groupe Etat islamique (EI), ont indiqué lundi des sources judiciaires.
Le jeune homme de 23 ans avait été condamné en février dernier pour conduite en état d’ébriété et n’avait donc pas le droit d’en détenir. Il a été inculpé pour détention illégale d’arme à feu.
Mais la justice américaine souhaite y ajouter le chef d’accusation de terrorisme car, selon elle, M. Ciccolo "préparait un acte terroriste".
Selon le ministère de la Justice, il avait discuté avec l’informateur de la police -conversations enregistrées- de son projet de mener des attentats inspirés de l’EI au moyen notamment d’engins explosifs artisanaux dans des lieux très fréquentés, comme des cantines d’université.
Les forces de l’ordre, a ajouté le ministère, ont trouvé dans son appartement plusieurs cocktails molotov inachevés, contenant des morceaux de polystyrène imbibés d’huile de moteur pour "coller à la peau des gens et compliquer l’extinction de l’incendie" déclenché, aurait expliqué Alexander Ciccolo.
Il avait, poursuit le document, évoqué l’utilisation de cocotte-minutes bourrées d’explosifs et de clous et avait été aperçu en train d’en acheter une, similaire à celles utilisées par les frères Tsarnaev pour les attentats de Boston en 2013.
Une audience est prévue mardi à 19H30 GMT devant un tribunal de Springfield (Massachusetts). En l’état actuel de son inculpation, il risque un maximum de dix ans de prison.
Une source judiciaire a indiqué à l’AFP que son père est un capitaine de la police de Boston, dans le même Etat.
"Bien que nous soyons attristés et déçus d’apprendre les intentions de notre fils, nous sommes reconnaissants envers les autorités qui ont empêché toute perte de vie humaine ou toute blessure à autrui", a indiqué la famille du jeune homme dans un communiqué.
Le document rendu public lundi par la justice avance que le FBI avait appris à l’automne 2014 qu’il avait exprimé le désir de rejoindre les rangs de l’EI.
"D’après un proche, l’accusé souffrait depuis longtemps de problèmes psychologiques et était obsédé par l’islam depuis 18 mois", selon ce document.