Festival de Cannes : Alaa Eddine Aljem fier de voir son film sélectionné à la très réputée Semaine de la Critique
« La Semaine de la critique est une section bien adaptée au film. Sept films sélectionnés seulement, cela signifie se voir donner de l’importance, du temps et de la considération. C’est une section très réputée, je suis heureux d’y débuter ! », a-t-il affirmé au magazine de cinéma « Le film français».
« Beaucoup de cinéastes que j’admire ont commencé dans cette section. J’ai vu également le parcours de beaucoup de films qui y étaient sélectionnés ces dernières années, Cela fait rêver. Je suis fier d’y être », a indiqué Alaa Eddine Aljem.
« En plus pour un film, qui est quand même une comédie, être apprécié par la section des critiques de cinéma est un grand point positif », a-t-il dit.
Avec « Le Miracle du Saint Inconnu », le réalisateur marocain signe une fable moderne et burlesque, tournée dans un petit désert des environs de Marrakech qui a séduit la Semaine de la Critique, relève pour sa part le magazine français fondé en 1944 et considéré comme un hebdomadaire de référence des professionnels de l’audiovisuel.
« C’est une fable moderne teintée d’absurde, qui emprunte au conte. C’est un film choral, bâti autour de plusieurs personnages, une histoire burlesque sur le rapport à la foi et l’observation de la transformation d’une microsociété », a expliqué Alaa Eddine Aljem.
«Le Miracle du Saint Inconnu» du réalisateur marocain Alaa Eddine Aljem, figure parmi les 7 films en compétition à la 58ème Semaine de la Critique, section parallèle du Festival international du film de Cannes (14-25 mai).
Cette compétition, dont le jury est présidé par le réalisateur colombien Ciro Guerra, est consacrée à la découverte de nouveaux talents qui en sont à leur premier ou deuxième long métrage.
«Le Miracle du Saint Inconnu» est le premier film long métrage d’Aljem qui avait déjà réalisé plusieurs courts métrages dont «Les poissons du désert», qui avait valu en 2015 à ce natif de Rabat le grand Prix du meilleur court métrage, le Prix de la critique et du scénario de la 16ème édition du Festival national du film (FNF) de Tanger.
Tourné à Marrakech, «Le Miracle du Saint Inconnu» raconte l’histoire d’Amine, un jeune voleur qui s’enfuit avec une importante somme d’argent. Poursuivi par les gendarmes jusqu’au fin fond des collines désertiques, il enterre son butin et déguise l’endroit en une modeste tombe. A sa sortie de prison dix ans plus tard, le voleur cherche à récupérer son butin. Entre temps, un mausolée y a été érigé en l’honneur du « Saint-Inconnu ».
Lors du développement du projet de ce film, Aljem a participé à Open Doors de Locarno (Suisse) et y a remporté le Prix ICAM, au Screenwriters’ Lab du Sundance Institute (Etats-Unis) et à La Fabrique des Cinémas à Cannes en 2016.
Alaa Eddine Aljem a étudié le cinéma à l’Ecole Supérieure des Arts Visuels (ESAV) de Marrakech puis à l’école supérieure des arts du spectacle et des techniques de diffusion et de communication (INSAS) de Bruxelles.
Il a travaillé pour le cinéma et la télévision en tant que scénariste et assistant réalisateur avant de fonder avec la productrice italienne Francesca Duca, «Le Moindre Geste», une société de production basée à Casablanca.
Un autre long métrage marocain «Adam» de la réalisatrice marocaine Meryem Touzani figure également parmi les films en compétition dans la section «Un certain regard» de la 72ème édition du Festival international du film de Cannes.
Ce film a été sélectionné parmi 16 longs métrages en provenance de nombreux pays.
Il raconte l’histoire d’une jeune fille, Samia, qui tombe enceinte suite à une relation hors mariage et qui décide au huitième mois de sa grossesse d’abandonner son bébé à qui veut l’adopter.