Les militaires turcs resteront en Irak aussi longtemps que nécessaire (Vice-PM turc)

Les troupes turques resteront dans le camp de Baâchiqa près de Mossoul (nord de l’Irak) « aussi longtemps que nécessaire », a indiqué, mercredi, le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus.

La présence de la Turquie, qui a "pour but de soutenir les habitants de Mossoul, est légitime" et se poursuivra "aussi longtemps qu’elle y est nécessaire", a-t-il ajouté, affirmant que l’armée turque est prête à participer à l’offensive contre Mossoul si celle-ci n’implique pas les milices kurdes syriennes considérées par Ankara comme des ramifications du PKK.

Impliquer des groupes terroristes tels que le parti de l’Union démocratique (PYD, kurde syrien) et son bras armé "YPG" (unités de protection du peuple) ou des éléments étrangers dans la libération de Mossoul, sous contrôle de Daesh depuis juin 2014, ne résoudra pas le problème de Mossoul ni amènera à la paix, a affirmé M. Kurtulmus.

Ankara a fait part de ses inquiétudes quant à la participation à cette opération de milices chiites qui pourra "entraîner des conflits confessionnels et un changement démographique" dans la région de Mossoul.

Les Etats-Unis auraient assuré la Turquie qu’il n’y aura pas d’unités affiliées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans cette opération pour la reprise de Mossoul, selon le quotidien turc "Hurriyet Daily News" qui cite des sources diplomatiques sans les préciser.

Atlasinfo avec MAP

La présence militaire turque dans ce camp continuera afin de lutter contre Daesh et pour veiller à ce que la "structure démographique" de la région ne soit pas modifiée par la force, a déclaré, jeudi dernier, le Premier ministre turc Binali Yildirim.

La Turquie et l’Irak ont convoqué leur ambassadeur respectif mercredi au milieu "des échanges verbaux amers" concernant les troupes turques et de la montée de la tension entre les deux pays voisins avant l’opération planifiée contre Daesh à Mossoul, deuxième ville d’Irak et bastion du groupe extrémiste.

Ankara avait déployé, en décembre dernier, des troupes et des chars à Baachiqa pour "assurer la protection des conseillers militaires turcs chargés d’entraîner des peshmergas (kurdes irakiens) et des volontaires" contre les djihadistes, avant de retirer, plus au nord, 10 à 12 véhicules dont des chars.

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