L’illégitimité du polisario entrave la recherche d’une solution au conflit du Sahara (juriste international)
L’illégitimité du polisario pose un problème « fondamental » dans la résolution du conflit du Sahara marocain, et entrave la mise en place d’un “processus d’échange constructif”, a estimé le juriste international, Nykaky Lygeros.
Alors que le 7 octobre “nous aurons à nouveau la confirmation que des élections libres ont eu lieu dans les provinces du Sud”, le polisario refuse même d’effectuer un recensement de la population dans les camps de Tindouf, a fait observer l’expert.
Mais cela n’a rien de surprenant, selon ce fin connaisseur du groupe séparatiste. En effet, le polisario se cache derrière l’absence de chiffres concrets, mais en réalité il est incapable d’intégrer des jeunes à sa cause. “Il continue à acclamer les droits d’une entité qu’il ne contrôle pas”, a-t-il dit.
De plus, à la mort de son chef, et sous couvert d’une élection avec un seul candidat, le polisario a “nommé à sa tête un individu radical sans véritable processus démocratique, tout en sachant que celui-ci n’a toujours pas répondu aux accusations de torture, qui l’ont obligé à quitter l’Espagne pour ne pas tomber sous le coup de sa justice”.
Cette évolution négative du comportement global du polisario a des conséquences diverses sur le statut de la prétendue “rasd” qui apparaît de plus en plus comme “une entité creuse”, analyse M. Lygeros.
C’est pour cela que de nombreux pays qui l’avaient reconnue dans un contexte idéologique “se sont peu à peu rendus compte du vide sidéral qu’elle représente et ont retiré leur reconnaissance”.
Le piège que la +rasd+ a tendu se referme ainsi sur elle-même. Car, poursuit le juriste international, “il est tout simplement impossible de demander à des Etats une reconnaissance alors qu’il s’agit d’une structure inexistante sur le plan international”.
En effet, ce revirement de position qui était initialement considéré comme “une correction d’une erreur diplomatique” s’est transformé en un événement historique qui représente un retournement stratégique et finalement un échec diplomatique pour le polisario, souligne-t-il.
Selon M. Lygeros, cette situation montre clairement que les pays africains ne sont plus convaincus de la valeur de la république fantomatique. “C’est pour cette raison qu’une motion de 28 Etats africains a été envoyée à la présidence de l’Union africaine” pour assurer d’une part le retour du Maroc dans l’UA, et d’autre part la suspension de la rasd.
Et de conclure que “l’illégitimité du polisario, et le retrait de sa reconnaissance par les pays africains montre la voie à suivre pour affranchir la population de l’emprise du polisario et des influences extrêmes”.
Source MAP