"La République islamique d’Iran fera tout pour apaiser la crise" entre les deux pays, a déclaré M. Dehghan lors d’un entretien téléphonique avec son homologue azéri Zakir Hasanov.
Il a demandé aux deux pays ayant une frontière avec le nord-ouest de l’Iran de faire "preuve de retenue et (…) de régler la crise par des voies pacifiques".
L’armée azerbaïdjanaise a annoncé lundi la mort de trois de ses soldats dans des affrontements avec les forces arméniennes, au troisième jour des combats les plus violents en vingt ans au Nagorny-Karabakh, région séparatiste de l’Azerbaïdjan à majorité arménienne.
Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le statut de la région, qui reste une source de tension dans le Caucase du Sud, zone stratégique située entre l’Iran, la Russie et la Turquie.
L’Iran entretient de bonnes relations à la fois avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne Hossein Jaber Ansari a également fait part dimanche de "la grande inquiétude" de l’Iran "alors que la région est témoin d’actions destructrices des groupes extrémistes et a besoin de calme".
L’Iran compte une communauté de langue azérie de plus de dix millions de personnes, ainsi qu’une communauté arménienne d’un peu moins de 100.000 personnes.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 pays dont l’Azerbaïdjan, a demandé dimanche à l’Arménie de retirer ses troupes du Nagorny-Karabakh où des affrontements avec l’armée azerbaïdjanaise ont fait 33 morts.