La dépouille de cette figure atypique et adulée du monde de la mode est arrivée de France accompagnée des mannequins Naomi Campbell et Farida Khelfa, qui étaient très proches du couturier, a indiqué à l’AFP l’ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor.
Entourée de dizaines de personnes, elle a quitté le domicile du couturier, décédé à 77 ans, en milieu de journée pour rejoindre le cimetière de Sidi Bou Saïd, dans la banlieue nord de Tunis, selon des journalistes de l’AFP sur place.
Des dizaines de proches et de personnalités sont venus se recueillir sur sa dépouille, comme le chef de l’Etat tunisien Béji Caïd Essebsi.
Le ministre de la Culture, Mohamed Zine El Abidine, a salué devant la presse le talent du couturier et jugé qu’il avait dans ses créations exprimé "la quintessence, la beauté, l’imagination fertile" de la Tunisie.
Azzedine Alaïa, fils d’agriculteurs né en Tunisie vers 1940, avait travaillé chez une couturière de quartier pour financer ses études aux Beaux-Arts avant de tenter sa chance à Paris à la fin des années 1950.
Il s’est fait connaître du monde entier dans les années 1980 en inventant le body, le caleçon noir moulant, la jupe zippée dans le dos, des modèles qui ont contribué à définir la silhouette féminine sexy et assurée d’alors.
Il a ensuite travaillé à son rythme, loin des défilés et de la presse, grâce à un réseau de clientes très fidèles. (afp)