L’Afrique doit tracer le chemin vers sa propre destinée, selon la présidente du patronat marocain
Dans un contexte de mondialisation effrénée, l’Afrique doit tracer le chemin vers sa propre destinée, tout en relevant les défis communs liés à la création d’emplois, l’émergence des marchés et la préservation de son identité, a affirmé, vendredi à Accra, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh Chaqroun.
Le développement de l’Afrique, a-t-elle souligné, dépendra de "la capacité de nos politiques à tirer profit de nos ressources naturelles abondantes, du dynamisme de nos jeunes et de notre considérable capital humain".
La présidente de la CGEM a relevé que l’économie ghanéenne, tout comme celle du Maroc, n’a pas encore déployé tout son potentiel, appelant à "amorcer son développement à travers des projets communs". Aujourd’hui, "grâce à la conduite éclairée de SM le Roi, les entreprises marocaines opèrent dans plus de 20 pays en Afrique, dans tous les secteurs, et sont soutenues par un puissant réseau financier que nos banques et assurances ont su bâtir dans 26 pays", a-t-elle dit.
Elle a également rappelé que le forum maroco-ghanéen, tenu récemment à Accra, a réuni 150 entrepreneurs et a été l’opportunité de concevoir de nouvelles voies de coopération, ajoutant que ce Forum a établi les fondations d’une nouvelle intégration Sud-Sud.
Les hommes d’affaires des deux pays ont identifié, à cette occasion, un vaste potentiel d’investissements et plusieurs domaines de coopération dans les mines, les énergies renouvelables, les services financiers, l’agriculture, l’agroalimentaire, les technologies de l’information, le tourisme et l’industrie pharmaceutique, a précisé Mme Bensaleh Chaqroun. Pour sa part, le président de la Chambre nationale du Commerce et de l’Industrie du Ghana, Nana Dr Appiagyei Dankawoso, a mis l’accent sur le succès de ce forum d’affaires, qui a connu la participation d’opérateurs économiques marocains et ghanéens en vue d’examiner les moyens de développer les investissements dans les deux sens et de promouvoir les échanges commerciaux.
Cet important Forum, a-t-il expliqué, a permis la mise en place d’une plateforme propice au partenariat dans plusieurs domaines prometteurs et de valeur ajoutée élevée comme l’agriculture, les industries alimentaires, les technologies de télécommunications et le secteur bancaire. Le gouvernement ghanéen est appelé à déployer davantage d’effort pour améliorer le climat d’investissement dans le but de créer des postes d’emploi et de promouvoir l’économie nationale ghanéenne, a-t-il dit.
Les accords maroco-ghanéens, signés ce vendredi à Accra, s’inscrivent dans le cadre du renforcement des liens de partenariat et de coopération avec des pays du continent et reflètent l’engagement sans faille de Mohammed VI pour la consolidation d’une coopération Sud-Sud solidaire et agissante, érigée par le Souverain parmi les axes fondamentaux de la politique étrangère du Royaume, au service des intérêts des peuples africains.