« Il existe un sentiment profond et partagé parmi les Syriens que cette nouvelle situation leur appartient, que c’est leur moment de réaliser leurs aspirations légitimes », a-t-il déclaré lors d’un exposé par visioconférence, mardi depuis Damas. M. Pedersen a ajouté que « cela fait seulement onze jours que l’ancien régime est tombé, mais j’ai déjà rencontré un large éventail d’acteurs, et ma sensibilisation auprès des Syriens se poursuivra – j’entends des espoirs et des craintes ».
Il a relevé que le pays est désormais confronté à une « toute nouvelle réalité » après la chute rapide du régime Assad, qui a dirigé la Syrie pendant plus de 50 ans.
L’envoyé onusien a exprimé, devant le Conseil de sécurité, un sentiment d’espoir, notant que le pays a une véritable opportunité d’avancer vers la paix, la stabilité économique, la croissance, l’inclusion pour tous, la responsabilité et la justice.
« Je crains que si la situation n’est pas gérée correctement, tant par les Syriens que par la communauté internationale, une aggravation de la situation reste possible », a-t-il néanmoins alerté. L’envoyé de l’ONU a souligné que des progrès concrets dans une transition politique inclusive seront essentiels pour garantir que la Syrie reçoit le soutien économique dont elle a besoin. Il a déclaré que les parties prenantes internationales étaient clairement disposées à s’engager dans ce sens. « Les besoins sont immenses et ne pourront être satisfaits qu’avec un large soutien, notamment une fin en douceur des sanctions, des mesures appropriées concernant les désignations également et une reconstruction complète », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que la période à venir sera « critique, et des signaux internationaux indiquent que des mesures plus larges peuvent gagner du terrain avec des progrès dans une transition politique crédible et inclusive ».