COP28 : le Maroc et l’Ethiopie s’allient pour la création d’une Coalition internationale pour l’accès à l’énergie durable
Cet protocole d’accord, signé entre le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable (MTEDD) et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), côté marocain, par le ministère de l’Eau et de l’énergie (MoWE), côté éthiopien, a pour but d’encadrer les relations entre les parties et à définir les conditions et les modalités de leur coopération en vue de l’établissement d’une CSEA.
La signature de ce MoU est une reconnaissance de l’engagement du Royaume du Maroc, depuis plusieurs années, au plus haut niveau, en faveur de la coopération Sud-Sud, notamment avec les pays africains, visant à plaider pour une solidarité active afin de relever les défis du changement climatique et du développement durable.
Le MoU, paraphé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, le ministre éthiopien de l’Eau et de l’Energie, Habtamu Itefa Geleta, et M. Tarik Hamane, au nom de la MASEN, stipule aussi que la nouvelle entité soit inclusive, ouverte à tous les pays membres des Nations-Unies, avec une gouvernance et un fonctionnement flexibles, et qu’elle assure une représentation équilibrée des différentes régions et des différents contextes.
Les parties conviennent que la CSEA doit être une entité indépendante, reconnue par le système des Nations Unies, et orientée vers le partage de connaissances et d’expériences et le transfert de connaissances et de compétences dans le domaine de l’énergie durable.
L’accord prévoit, en outre, que la CSEA dispose d’un centre de formation, dont le siège permanent sera basé en Éthiopie, pour soutenir ses actions de partage de connaissances et d’expériences et de transfert de compétences.
Les parties conviennent également que le Secrétariat de la CSEA, qui aura son siège permanent au Maroc, est responsable du budget de la Coalition et rend compte au Comité exécutif, y compris de la nomination du personnel, de l’organisation et du fonctionnement du secrétariat, de la mise en œuvre de ses missions et de l’exécution du budget.
Elles se sont également mis d’accord que, pour une coopération durable et efficace, l’action de la CSEA doit s’articuler autour d’une série d’objectifs. Il s’agit de renforcer la capacité et l’autonomie des pays membres en matière de développement énergétique durable, en particulier dans les domaines de l’élaboration des politiques publiques, de l’évaluation des besoins, du développement des capacités humaines et de l’alignement des projets sur le contexte, et de générer de plus grandes synergies entre les pays bénéficiaires en coordonnant et en alignant leurs engagements politiques vers une vision et une feuille de route communes qui permettront la réalisation de l’ODD 7.
L’accord vise également à renforcer et aider à la mise en place de mécanismes d’entraide, d’échange, de coopération, de transfert de technologie et de bonnes pratiques entre les institutions et organisations des pays membres dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables et durables, et à créer un marché commun des énergies renouvelables capable d’attirer des investisseurs plus importants et plus expérimentés pour développer les capacités en matière d’énergies renouvelables et construire une chaîne de valeur industrielle autour des énergies renouvelables.
Il œuvre, en outre, à contribuer à la recherche de financements adaptés à la diversité des contextes de mise en œuvre des projets de transition et d’accès aux énergies durables et à mobiliser des ressources pour la bonne mise en œuvre des plans et programmes conjoints et atteindre les objectifs fixés.
Pour ce qui est de l’organisation de la nouvelle entité, les parties ont convenu d’établir un Comité de pilotage composé de représentants de chacun des fondateurs (qui peuvent également inviter des observateurs), dans le but d’élaborer un projet de statuts du CSEA et une feuille de route qui puisse fournir une visibilité sur les étapes menant à la création de la CSEA.
Une fois les statuts de l’institution finalisés et signés par les fondateurs, ces derniers conviennent de créer un Comité de transition chargé de promouvoir l’adhésion à l’AECS dans d’autres pays et de prendre toutes les mesures nécessaires pour attirer le plus grand nombre possible de nouveaux membres en signant les statuts de l’association.
Le Comité de transition sera ensuite appelé à convoquer la première Assemblée générale (constitutive) de la CSEA et à proposer des documents opérationnels et organisationnels.