Les sénateurs ont ainsi validé le texte, élaboré par la Commission mixte paritaire (CMP), qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir de 15 heures.
La Chambre haute, qui avait déjà adopté le projet de réforme le 11 mars, a validé les conclusions de la CMP par 193 voix contre 114.
La CMP s’était réunie tout au long de la journée de mercredi, à la recherche d’un texte de compromis sur la réforme des retraites, alors que des manifestations étaient organisées partout dans le pays pour protester contre le projet d’Emmanuel Macron.
Composée de sept députés et sept sénateurs, la CMP était parvenue à un consensus notamment sur la mesure principale portant l’âge de départ à la retraite de 62 ans actuellement à 64, mais aussi sur les points relatifs aux carrières longues, le CDI sénior ou la surcote pour les mères de famille, entre autres.
Ainsi, le projet de réforme devrait être voté ce même jour à l’Assemblée nationale, où le gouvernement est privé de la majorité absolue.
L’Exécutif compte notamment sur le soutien des députés Les Républicains (LR-droite) pour faire passer son projet, pour ne pas devoir faire recours à l’article 49.3 qui permet l’adoption de textes sans vote.
Lors des débats à l’Assemblée nationale avant son passage au Sénat, le projet n’a pas pu être voté, alors que les oppositions avaient présenté plus de 20.000 amendements.
Pour éviter un blocage à la Chambre haute, l’Exécutif avait déclenché l’article 44.3, aussi baptisé « vote bloqué », qui permet de se prononcer par un seul vote sur l’ensemble de la réforme, en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement.
Mercredi, entre 1,7 million et 480.000 manifestant ont défilé en France, selon les chiffres communiqués par la CGT et le ministère de l’Intérieur, lors de la 8ème journée de mobilisations et de grèves contre la réforme des retraites.
Ce jeudi, la mobilisation se poursuit dans plusieurs secteurs dont le transport, l’énergie et la collecte des déchets.