Elle a ajouté que la criminalité liée aux espèces sauvages, notamment en ce qui concerne les gros animaux comme les rhinocéros, a un impact énorme sur l’écotourisme, exhortant les autorités sud-africaines à adopter une approche plus efficiente en matière de conservation de la faune.
Par ailleurs, Mme Warmenhove a fait constater que la contrebande d’espèces sauvages est désormais la quatrième entreprise criminelle au monde, après la drogue, le trafic d’êtres humains et la contrefaçon.
« Il existe un commerce illégal d’espèces sauvages important et rentable, mais comme il est mené en secret, personne ne peut donner des chiffres précis sur sa valeur réelle », a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, Frances Craige, directrice en chef de l’application des lois au sein du département des Forêts, de la pêche et de l’environnement, a souligné que les espèces sauvages jouent un rôle essentiel dans le maintien d’écosystèmes équilibrés et durables, comme elles constituent une attraction touristique majeure dans le pays.
« La criminalité liée aux espèces sauvages détruit la biodiversité en menaçant des animaux en danger critique d’extinction. Elle détruit la biodiversité, épuise les ressources, perturbe le tourisme, diminue les moyens de subsistance et déstabilise la durabilité », a-t-elle mis en garde.
L’Afrique du Sud est considérée comme une source et un point de transit pour le commerce illégal des produits de la faune, notamment les cornes de rhinocéros, les ormeaux, les pangolins et l’ivoire.
Par ailleurs, ce pays d’Afrique australe, qui abrite près de 80% des rhinocéros de la planète, est frappé de plein fouet par les réseaux de braconnages qui continuent de décimer cette espèce en voie d’extinction. Selon les chiffres officiels, plus de 450 rhinocéros ont été tués par des braconniers en 2021 et 394 rhinocéros en 2020.
La ministre sud-africaine des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, Barbara Creecy, a révélé récemment qu’un total de 259 rhinocéros ont été braconnés pour leurs cornes dans ce pays d’Afrique australe durant le 1er semestre 2022, soit 10 de plus par rapport à la même période de l’année dernière.