L’Algérie lance un mandat d’arrêt international contre le président du MAK Ferhat Mehenni

L’Algérie va lancer un mandat d’arrêt international via Interpol contre le leader du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, bête noire du régime algérien, dans le cadre de l' »enquête » sur l’assassinat abject du jeune Dajmel Bensmaïl, livré par la police algérienne à une foule en colère.

Sur le laxisme de la police algérienne, le procureur a rejeté toute responsabilité de cette dernière. « Nous n’avons pas d’éléments sur l’implication de la police. Les policiers ont tenté de protéger la victime mais les assaillants ont utilisé la force. Au contraire, la police est victime, d’ailleurs les mis en cause sont aussi poursuivis pour agression d’agents de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions », a indiqué jeudi le procureur général d’Alger, lors d’une conférence de presse.

L' »enquête » aurait aussi révélé l’implication de « ’élément étranger », selon le procureur, une manière de détourner l’attention des Algériens de la faillite du régime qui a été incapable de faire face aux incendies qui ont coûté la vie à une centaine de personnes.

Ferhat Mehenni, qui vit en France, a bénéficié de l’asile politique. Il est  accusé par le régime algérien d’être financé par le Maroc ou encore par Israël.

Le 18 août, le Haut conseil de sécurité (HCS), sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, a accusé le MAK et le mouvement contestataire Rachad d’être derrière les incendies qui ont ravagé les forêts en Kabylie, ainsi que le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmail.

Le HCS a également pointé du doigt l’implication du Maroc et d’Israël d’être derrière ces incendies sans apporter la moindre preuve matérielle. Mais qu’importe, l’essentiel est d’accréditer la thèse du complot si chère à Alger.

Dans la foulée, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc qui a dénoncé des « prétextes fallacieux » derrière cette rupture unilatérale, alors qu’Israël a qualifié ces accusations d' »infondées » et « sans intérêt », et appelé Alger à « se focaliser » plutôt « sur ses problèmes économiques ».

Dans une chasse aux sorcières contre les opposants, le HCS a décidé en mai 2021 de classer le MAK ainsi que le mouvement Rachad, établi à Londres et à Genève, comme des organisations terroristes.

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