« Le Royaume, pays à haut potentiel, est aujourd’hui dans le top 5 des pays industriels de Renault et dans le top 15 des ventes mondiales du groupe », a précisé M. De Meo qui s’exprimait lors des « Rendez-vous de l’industrie automobile », événement tenu en mode hybride sous la thématique « Rencontre débat des acteurs public-privé de l’industrie automobile ».
Il a, en outre, relevé que « le groupe est fier d’être un contributeur clé dans l’essor de l’industrie automobile marocaine et d’avoir su saisir cette opportunité », notant à cet effet qu’au delà du fait que Renault soit la deuxième plus grande entreprise du Royaume en termes de chiffre d’affaires, elle compte sur ses 11.000 collaborateurs qui ont fait de cette industrie « une véritable Success Story ».
Par la même occasion, M. De Meo a fait savoir que le groupe a signé des accords ambitieux qui sont à même de donner une nouvelle impulsion au partenariat Renault-Maroc. « Nous visons d’ici 2025, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en sourcing local et à terme 3 milliards d’euros et 80% d’intégration », a-t-il dit.
Et de préciser que le groupe est déjà aligné avec ses objectifs, puisqu’il a dépassé en début de 2021 la barre des 60% du taux d’intégration, ajoutant dans ce sens que le groupe prépare l’industrialisation de nouveaux véhicules pour les marques de Renault et la marque Dacia dans les deux sites marocains du groupe et dévoilera la première Dacia Sandero fabriquée à la Somaca.
Pour sa part, le président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce Automobile (AMICA), Hakim Abdelmoumen, a souligné que le plan d’accélération industrielle (PAI) a permis de restructurer et de réorganiser la filière automobile marocaine en écosystèmes, homogènes, en l’occurrence, en « commodités automobiles » et ce, en corrélation avec le donneur d’ordre final, qui est le constructeur automobile.
Il a, dans ce sens, fait observer que le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique a accompagné de façon volontaire tous les besoins qui ont été identifiés dans le secteur en termes de compétences par filière, par métier et par région, et ce en termes de soutien d’investissement et en termes de foncier, précisant à cet effet, que tous les objectifs assignés pour 2020 en matière d’exportation et d’investissement et de création d’emploi ont été réalisés de manière anticipée en 2018.
Dans le même sillage, le directeur général de l’Industrie, au ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Ali Seddiki, a relevé que ce secteur agrège énormément de métiers et de composantes complexes.
La méthodologie qui consiste à structurer et organiser un secteur en écosystème performant, est particulièrement pertinente pour le secteur automobile », a-t-il affirmé, relevant que pour chercher de l’intégration locale, il est impératif de maitriser l’organisation du secteur en détail et d’arriver par la suite avec des mesures spécifiques, lesquelles sont établies en collaboration avec la Fédération et le secteur privé.
« Pour pouvoir accompagner l’intégration de commodités de nouveaux métiers et de nouveaux savoir-faire, il est essentiel de « rentrer à cette maille précise » pour arriver avec des solutions co-identifiées, qui permettront de rendre l’écosystème en soi plus performant et en bout de course, l’ensemble de la supply chain performante », a-t-il expliqué.