Les océans, en absorbant le CO2, jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, quoique méconnu. Mais ce rôle pourrait à l’avenir s’atténuer, voire s’inverser, et les océans, aujourd’hui poumons bleus de la planète, pourraient contribuer à son réchauffement, relève l’agence onusienne, basée à Paris.
Dans ce sens, un nouveau rapport de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO souligne l’importance « capitale » d’étudier l’évolution de l’absorption du dioxyde de carbone.
Intitulé « Recherche intégrée sur le carbone océanique : Résumé des connaissances sur le carbone océanique et vision pour une recherche et des observations sur le carbone océanique coordonnés pour la prochaine décennie », le rapport présente une synthèse de l’état des connaissances sur le rôle de l’océan dans le cycle du carbone et établit également une feuille de route.
Son objectif est de fournir aux décideurs les connaissances nécessaires pour mettre en place des politiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique pour la décennie à venir, note l’organisation onusienne dans un communiqué.
Il insiste également sur l’importance des connaissances scientifiques pour prendre des décisions en pleine connaissance de cause au sein de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et de construire des sociétés plus résilientes.
Ce rapport voit s’associer les spécialistes des cinq programmes internationaux de recherche et de coordination sur l’interaction entre océan et climat, réunis depuis 2018 dans le Groupe de travail de la COI sur la recherche intégrée sur le carbone océanique (IOC-R, selon son acronyme anglais).
Pour la première fois, ils y proposent un programme commun de recherche intégrée à moyen et long terme sur le carbone océanique, afin de combler les lacunes dans ce domaine.
Cette démarche s’inscrit dans la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), en cours.