Comme à chaque semaine, après s’être rassemblés à la Place des Martyres, les étudiants ont sillonné les principales rues menant à la Grande-Poste, épicentre du mouvement de contestation en Algérie.
Lors de ce 113e mardi du Hirak qui coïncide avec la commémoration du Printemps berbère et du Printemps noir, deux dates historiques du combat identitaire en Algérie, les manifestants ont scandé des slogans anti-régime dont « Pouvoir assassin ».
Tout au long de leur manifestation, les étudiants ont également scandé des slogans habituels du Hirak : « Pour un Etat civil et non militaire », « Main dans la main, nous arracherons l’indépendance », « Nous jurons de ne pas abandonner » et « Vous avez pillé le pays, bande de voleurs ».
A Tizi Ouzou, les étudiants, soutenus par des activistes de la société civile, ont rendu un vibrant hommage aux victimes du printemps noir en brandissant les slogans hostiles au régime tel que « 2001, printemps noir, 2019, printemps de la victoire ».
Les manifestants ont, ensuite, observé une minute de silence en hommage aux 127 victimes de 20 avril 2001, insistant toutefois sur la nécessité d’exiger « le jugement des assassins des martyrs du printemps noir ».
Au même titre que Tizi Ouzou, les villes de Bouira et Bejaïa ont également marqué cet anniversaire.
Des centaines de personnes ont marché à Bouira pour dénoncer l’impunité dont ont bénéficié « les assassins des jeunes en 2001 ».
A Bejaïa, les citoyens sont sortis pour réclamer la justice et la liberté en Algérie.
Dans toutes ces villes, les portraits des victimes du Printemps noir et celui du poète et chanteur berbère Matoub Lounes ont également été brandis lors de cette manifestation commémorative, où les différentes figures du combat identitaire et politique de la région ont été représentées.
A noter que chaque année en Kabylie, toutes les couches populaires participent à la commémoration des événements de 2001 et du printemps berbère de 1980, les premiers mouvements, qui ont réclamé la démocratisation de l’Algérie.