Le chef de l’ONU plaide pour un « appui massif » à l’Afrique pour se relever de la crise du Covid-19
« L’Afrique est le continent le plus vulnérable » à l’impact de la crise du Covid-19, a souligné M. Guterres lors d’une conférence de presse virtuelle à l’occasion d’un événement de haut-niveau sur la dette et les solutions de liquidité.
Pour le chef de l’ONU, c’est l’Afrique qui subit de plein fouet « la combinaison terrible » de l’impact du Covid-19 et des problématiques du développement, de sécurité et de conflits, ainsi que les conséquences du changement climatique.
« De ce fait, la vulnérabilité de l’Afrique à la crise engendrée par la Covid-19 devrait mobiliser toute la communauté internationale, pour un appui massif au continent africain afin qu’il puisse se relever de la pandémie », a plaidé M. Guterres lors de cette conférence de presse conjointe avec les Premiers ministres du Canada et de la Jamaïque.
Par ailleurs, le Secrétaire général de l’ONU a rendu public, lundi, une note d’orientation intitulée « Solutions de liquidité et de dette pour investir dans les Objectifs de développement durable », dans laquelle il estime que bien que des mesures importantes aient été prises pour prévenir les crises de la dette à travers le monde déclenchées par la crise de la Covid-19, elles n’ont pas été suffisantes pour rétablir la stabilité économique dans de nombreux pays en développement.
Plus d’un an après le début de la pandémie, les impacts fiscaux de la crise provoquent le surendettement d’un nombre croissant de pays et limitent fortement la capacité de beaucoup d’entre eux à investir dans la reprise et dans les Objectifs de développement durable (ODD), y compris dans l’action climatique nécessaire et urgente, a relevé M.Guterres dans ce document.
Selon la note d’orientation, 42 économies empruntant sur les marchés des capitaux ont subi des déclassements souverains depuis le début de la pandémie, dont 6 pays développés, 27 économies de marché émergentes et 9 Pays les moins avancés (PMA).
Les déclassements souverains entraînent une hausse des coûts d’emprunt, en particulier pour les pays en développement, ce qui peut, à son tour, augmenter le risque que d’autres nations s’endettent de manière insoutenable, surtout si la pandémie de Covid-19 est plus longue et plus profonde que prévu, ajoute-t-on.
« Si nous ne prenons pas de mesures décisives pour résoudre les problèmes d’endettement et de liquidité, nous risquons d’assister à une nouvelle » décennie perdue » pour de nombreux pays en développement, ce qui rendrait définitivement impossible la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2030 », a insisté le chef de l’ONU.