Covid-19: le marché automobile français s’est effondré de 25,5% en 2020
Quelque 1,65 million de voitures particulières neuves ont été mises en circulation l’année dernière, contre 2,2 millions en 2019, a indiqué le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
Même « durant les crises des années 1990 ou 2000, on n’est jamais tombé en dessous de 1,7 million » d’unités écoulées, a déclaré le directeur de la communication du CCFA, François Roudier, cité par les médias du pays.
Selon le CCFA, les livraisons se sont écroulées de 72 % en mars et 88,8 % en avril, avant de se redresser pendant l’été et de mieux résister au second confinement. En décembre, le nombre d’immatriculations est revenu à un haut niveau, à 186 000, en baisse de 11,8 % par rapport à un excellent décembre 2019.
Le secteur a pâti de la fermeture des concessions et des usines durant le premier confinement au printemps. Il a également souffert de l’attentisme des consommateurs inquiets des répercussions de la crise économique.
Par ailleurs, le Comité des constructeurs français d’automobiles fait état d’un boom des ventes des véhicules hybrides et électriques.
La part des voitures hybrides et électriques neuves vendues en France a quasiment triplée l’année dernière par rapport à 2019, atteignant 21,5 % des immatriculations totales, relèvent les statistiques du CCFA.
Parallèlement, les ventes de voitures particulières diesel ont continué de s’éroder, avec 30,6 % des mises en circulation contre 34,1 % en 2019, soit une chute de plus de 50 % en valeur relative depuis 2014.
Les fabricants français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et Renault ont légèrement mieux résisté que le marché, mais leurs livraisons ont tout de même été amputées respectivement de 25,1 % et 24,9 % par rapport à 2019, tandis que les constructeurs étrangers ont vu leurs immatriculations se contracter de 26,1 %, toujours selon le CCFA.
Dans l’ensemble, l’industrie automobile devrait rebondir dans les années qui viennent, mais le retour aux niveaux d’immatriculations d’avant la crise actuelle n’est attendu qu’en 2025, selon Matthias Heck, analyste de l’agence Moody’s, qui prévoit pour la France + 10,7 % en 2021 et + 10,5 % en 2022.