« Fonds Mohammed VI pour l’Investissement »: L’essentiel de l’intervention du ministre Benchaâboun.
La Chambre des représentants a adopté, lundi, à l’unanimité le projet de loi 76-20 portant création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, après sa présentation par le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.
– Le capital du fonds (15 MMDH) est souscrit en totalité par l’Etat au moment de la création et peut être ouvert à d’autres actionnaires à hauteur de 49%. Afin de garantir la continuité du caractère public de ce fonds, il a été décidé que la part des actionnaires, hors Etat, ne doit pas dépasser 33% du capital.
– Le fonds aura plusieurs missions, dont l’accompagnement et la contribution au financement des grands projets d’investissement aux échelles nationale et territoriale dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, ainsi que la participation, via des fonds sectoriels ou thématiques tel qu’énoncé dans l’article 4 de la loi, dans le capital des petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit aussi de participer, d’une manière directe, dans le capital des grandes entreprises publiques et privées évoluant dans des secteurs jugés prioritaires par le fonds, de fournir des moyens financiers adéquats, de mettre en place de mécanismes de financement structurés et de contribuer à l’élaboration de projets d’investissement et à leur montage financier.
– Le choix de doter ce fonds du statut de société anonyme (SA) vise à le soumettre aux dispositions de la loi 17.95 relative aux SA, particulièrement en matière de mécanismes de contrôle et des principes de transparence et d’intégrité à même de donner une vision claire aux investisseurs et partenaires privés et de consolider leur confiance.
– Ce modèle institutionnel permettra d’offrir à ce fonds, et par conséquent à l’Etat, une stratégie d’investissement bien définie en matière de détermination des priorités et des choix de l’intervention étatique dans l’économie et ce, sans pour autant nuire aux équilibres des finances publiques.
– Ce fonds n’est pas soumis à certaines lois comme celle relative à la privatisation dans le but de lui donner la flexibilité nécessaire pour gérer son portefeuille budgétaire, ainsi que la fluidité dans ses relations avec les investisseurs.