Quatre personnes, dont un mineur, ont été placées en garde à vue dans la soirée de vendredi à samedi après la décapitation d’un professeur d’histoire près d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a appris l’AFP de source judiciaire.
Ces personnes sont issues de l’entourage familial de l’assaillant, qui a été tué par des policiers, selon cette source.
Le président de la République, entouré par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a appelé « la nation toute entière » à se ranger aux côtés des enseignants pour les « défendre ».
« Ils ne passeront pas. L’obscurantisme ne gagnera pas », a martelé, ému, le chef de l’Etat, à l’adresse des islamistes radicaux, lors d’une déclaration à la sortie du collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine où travaillait la victime.
« Ce soir, c’est la République qui est attaquée avec l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs, un professeur », avait réagi plus tôt sur Twitter M. Blanquer, qui recevra samedi les représentants des personnels et des parents d’élèves.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé à l’AFP s’être aussitôt saisi de l’enquête, ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard doit s’exprimer dans les « prochaines heures », selon Emmanuel Macron.
« Nous avons besoin de comprendre l’enchaînement des événements, comprendre comment on peut finir décapité quand on est un enseignant au XXIe siècle », a dit Jean-Rémi Girard, président du Snalc (syndicat du secondaire).
Les faits se sont déroulés vers 17H00, selon une source policière. Des effectifs de la brigade anticriminalité (BAC) de la ville ont été appelés pour un individu suspect rôdant près du collège du Bois d’Aulne, selon cette source. Sur place, ils ont découvert la victime et, 200 mètres plus loin à Eragny-sur-Oise (Val-d’Oise), ont tenté d’interpeller un homme armé d’un couteau qui les menaçait et ont fait feu sur lui.
Le SNALC adresse toutes ses condoléances à la famille de la victime. Nous n’hésiterons pas à interpeller les autorités compétentes en fonction des éléments dont nous disposerons. Ce soir nous pleurons notre collègue et demandons que justice lui soit rendue https://t.co/PEQb7sdCgS pic.twitter.com/a9v0oHJRyy
— SNALC (@SNALC_National) October 16, 2020