Les Bourses mondiales ont vacillé vendredi à l’annonce coup de tonnerre que le président des Etats-Unis Donald Trump avait été testé positif au Covid-19, à un mois de l’élection présidentielle, mais se sont ensuite reprises.
Wall Street a ouvert en chute et la Bourse de Tokyo a terminé dans le rouge. L’Europe, après avoir évolué dans le rouge la majeure partie de la séance, est finalement parvenue à revenir proche de l’équilibre.
L’indice Eurostoxx 50 n’a perdu que 0,10%. Sur les principales places européennes, Francfort a cédé 0,33% mais Londres a gagné 0,39%. Paris a fait du surplace (+0,02%).
La Bourse de New York modérait sa baisse en matinée.
A 16H15 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), ne perdait plus que 0,32%.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 1,78%. Juste après la sonnerie de la cloche, les deux indices boursiers avaient respectivement plongé de -1,46% et -2,15%.
Donald Trump a fait savoir dans un tweet, environ une heure avant la clôture de la Bourse de Tokyo, qu’il avait été testé positif, tout comme sa femme Melania, et qu’il se mettait en quarantaine.
Le président américain présente des « symptômes légers » et garde « bon moral », a affirmé vendredi son chef de cabinet Mark Meadows.
« Il a non seulement bon moral mais il a aussi beaucoup d’énergie », a ajouté ce responsable, se disant « optimiste » sur un « rétablissement rapide » du président de la première puissance mondiale.
Le simple fait que le président s’isole « ajoute à l’incertitude dans la course à la présidentielle le mois prochain », a relevé pour sa part Fawad Razaqzada de ThinkMarkets.com. Et « les marchés n’aiment habituellement pas l’incertitude. »
A Tokyo, l’indice boursier vedette Nikkei a perdu 0,67%, tandis que l’indice élargi Topix a lâché 1%, au lendemain d’une panne matérielle qui a paralysé les échanges sur la place nippone pendant toute une séance.
« Le président des Etats-Unis qui ne voulait pas porter de masque ni insister pour que son entourage le fasse, a été diagnostiqué positif au Covid-19 », a commenté Carl Weinberg, économiste en chef de HFE.
« Les marchés sont instables à la perspective d’un leader américain gravement malade ou inapte. Cela ne mènera peut-être à rien, peut-être sera-t-il asymptomatique ? Mais ce matin, les marchés regorgent d’idées, de soupçons et de scénarios sur la façon dont tout cela va se dérouler », a-t-il indiqué.
L’annonce, coup de théâtre à un mois de l’élection présidentielle américaine, a laissé le marché tokyoïte « stupéfait », a estimé pour sa part Rikiya Takebe de Okasan Online Securities dans une note.