« La dernière chose dont la Libye a besoin maintenant sur son sol c’est davantage de combats, de mobilisation, de transfert d’armes, de combattants ou de mercenaires », a déclaré lundi l’ONU après la menace de l’Egypte d’intervenir militairement dans ce pays.
« Nous sommes alarmés par la poursuite de la mobilisation militaire dans le centre de la Libye, en particulier à Syrte » et par « toutes les violations flagrantes de l’embargo sur les armes », a précisé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien.
En réponse à des questions, il a aussi souligné l’importance pour l’ONU « qu’aucune des parties ne fasse quoi que ce soit qui ferait empirer la situation ».
Dans le conflit en Libye, l’Egypte soutient les forces du maréchal Khalifa Haftar, rivales du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, appuyé lui par la Turquie et basé dans la capitale Tripoli.
Samedi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a prévenu que toute avancée des pro-GNA vers Syrte (450 km à l’est de Tripoli) pourrait entraîner une intervention « directe » du Caire. Dimanche, le GNA a jugé que les menaces égyptiennes s’apparentaient à une « déclaration de guerre ».
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire. Depuis 2015, une lutte de pouvoir oppose le GNA au maréchal Haftar qui dit tenir sa légitimité du Parlement élu basé dans l’Est.