Pour parer au cafouillage qui marqué la gestion des conséquences des précédentes intempéries, le Premier ministre français François Fillon a tenu mardi une réunion à Matignon sur l’organisation des services publics en cas de fortes intempéries et qui a regroupé les ministres concernés et des dirigeants de grandes entreprises de transports. Il a demandé aux préfets de départements concernés par les prévisions de chutes de neige importantes d’améliorer "le mieux possible" tous les dispositifs permettant l’information des automobilistes. "Les services publics français ont failli dans la gestion du chaos qui a marqué la semaine dernière et de grands progrès doivent être faits en prévision de l’épisode neigeux", a-t-il admis.
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Thierry Mariani, s’attend de son côté à "de nouveaux problèmes" comme il l’a reconnu dans un entretien accordé au Parisien. "Il n’y aura pas de moyens supplémentaires par rapport à la semaine dernière. La raison est simple : Tous les moyens de l’Etat étaient engagés" la semaine dernière, a confessé le Secrétaire d’Etat. Des mots qui n’ont rien de rassurants à quelques heures de la tempête prévue, d’autant qu’il a rappelé que, "les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire et les ennuis zéro, ça n’existe pas".
Il s’est cependant prononcé pour un style d’alerte appuyé par des messages à la radio, à la télé, sur les panneaux lumineux des autoroutes et estimé qu’il faudrait améliorer les conditions d’hébergement d’urgence des passagers bloqués en augmentant le nombre de chambres dans les hôtels des aéroports.
Deux jours après l’épisode neigeux qui a provoqué le chaos sur la route, le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy avait reconnu que "des progrès restaient à faire pour améliorer un dispositif d’aide qui semble n’être vraiment opérationnel qu’au bout de 48 heures".
Le Premier ministre, François Fillon, s’est attiré de vives critiques en expliquant de son côté que Météo France n’avait pas prévu l’intensité du phénomène qui a bloqué la capitale, ce que contestent les personnels concernés. Mercredi dernier, les abondantes chutes de neige avaient fait des milliers de naufragés sur les routes en Ile-de-France, engendrant une vaste pagaille. Plusieurs automobilistes, bloqués sur les routes ont été contraints d’abandonner leurs véhicules sur de nombreux axes routiers, en raison de l’impraticabilité des routes. D’autres ont passé la nuit dans des hébergements de fortune, alors que les principaux aéroports parisiens ont annulé 50 % de leurs vols et plusieurs pistes ont été fermées.