Etudiante en journalisme au Celsa à Paris, la jeune femme, issue d’une famille de cinq enfants, était montée dans un compartiment du RER D à la gare de Saint-Denis le dimanche 25 novembre vers 10 heures pour rejoindre ses parents à Orry-la-Ville dans l’Oise. Son cadavre ensanglanté avait été retrouvé vers midi par un employé de la SNCF en gare de Creil, terminus du train. L’autopsie avait révélé qu’elle avait succombé à 34 coups de couteaux dont 16 avaient été assénés au niveau de la poitrine.
Appelé à la barre, ce mardi, Thierry Devé-Oglou, a refusé de s’exprimer, laissant aux experts et aux témoins le soin de brosser le portrait d’un homme "à la sexualité frustre". Le meurtrier présumé d’Anne-Lorraine Schmitt n’a livré que des bribes de phrases, soufflées d’une voix faiblarde et un peu pâteuse, sans donner de précision sur ce dimanche 25 novembre 2007. "Je ne me rappelle plus…" s’est-il justifié.
Les experts psychiatres n’ont pas exclu ce mercredi une récidive de l’accusé Thierry-Devé Oglou. "Je crains que l’efficacité d’un traitement neuroleptique soit modeste même s’il doit être mis en place", a expliqué à la barre un expert psychiatre. "Nous n’avons pas de garantie quant à l’efficacité de ce traitement à l’extérieur", a-t-il ajouté.
En 1996, Thierry Devé-Oglou avait été condamné par la cour d’assises de l’Oise à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour avoir violé une jeune femme sous la menace de son Opinel sur la même ligne du RER D dans ce département un an plus tôt. Il avait été remis en liberté conditionnelle un an plus tard.