Dès lors, tous les pronostics sont permis. Sur son site, Le Figaro croit savoir que l’annonce du remaniement interviendra entre lundi et mercredi prochains, puisqu’une intervention télévisée de Nicolas Sarkozy serait programmée, d’après le journal, pour le jeudi 18 novembre. Il pourrait ainsi en profiter pour expliquer ses choix et exposer les grandes priorités de la fin de son quinquennat. Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a également évoqué une telle séquence, sans toutefois donner de date précise.
"Le président a 22 heures d’avion pour y réfléchir"
Mais, joint par le JDD, l’Elysée a démenti l’information selon laquelle une intervention télévisée de Nicolas Sarkozy était programmée pour le jeudi 18 novembre, suite à l’annonce de la nouvelle équipe ministérielle. Même constat pour la date du remaniement, puisque le palais présidentiel n’a pas souhaité confirmé qu’il interviendrait entre lundi et mercredi prochains. "A l’échelle du quinquennat, décider quatre jours ou huit jours après la promulgation de la loi sur les retraites, ce n’est pas bien important", a tenu à relativiser l’Elysée. Avant de conclure: "Le président a 22 heures d’avion pour y réfléchir", avant d’atterrir à Séoul pour le G20.
Parallèlement à la date de l’annonce du remaniement, la nouvelle composition gouvernementale fait la Une des journaux. L’opposition Fillon-Borloo déjà, mais aussi le jeu de chaises musicales à venir. Pour beaucoup, ce remaniement pourrait se résumer à quelques changements, assorti d’une réduction et d’une féminisation de l’équipe ministérielle.
Le retour du maire de Bordeaux, Alain Juppé, à la Défense pourrait être l’une des rares nouveautés, avec celui du secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, qui devrait laisser sa place à Jean-François Copé. Si le départ de Bernard Kouchner du ministère des Affaires étrangères paraît acté, il n’est pas certain qu’il soit remplacé par Christine Lagarde, actuellement à l’Economie. "Je suis très bien où je suis", a en effet assuré mercredi la locataire de Bercy, qui serait réticente à laisser sa place à François Baroin. "Nous n’avons aucun signe, aucun contact, aucune indication sérieuse", explique un collaborateur d’un ministre en vue. Avant de conclure: "On sait que le compte à rebours a commencé mais les ministres seront, comme d’habitude, les derniers avertis." Affaire à suivre.