L’Union européenne devrait parler d’une seule voix", a estimé M. Strauss-Kahn, et c’est pourquoi "il faut d’abord atteindre plus de convergence" des économies nationales. Le marché du travail serait le terrain idéal d’exercice d’une telle convergence, selon lui. "les divergences des économies menacent la zone euro actuellement", a insisté le directeur général du FMI, parlant notamment de l’imposition des revenus du travail et des différents systèmes de protection sociale. "La création d’emploi doit être une priorité", a-t-il insisté, expliquant qu’"une croissance sans emploi est une croissance sans valeur".
A propos du marché européen du travail, Dominique Strauss-Kahn a estimé que des réformes nécessaires pourraient être accélérées en harmonisant les législations dans la zone euro. "Il est temps de mettre sur un pied d’égalité les travailleurs européens, notamment en ce qui concerne les systèmes de prestations sociales et les législations sur la protection de l’emploi", a-t-il précisé.
En outre, l ‘Union européenne doit favoriser l’immigration, faciliter les flux de main-d’œuvre si elle veut résoudre "un grave problème de croissance", a souligné le directeur général du Fonds monétaire international. Là où il y a des pénuries de travailleurs qualifiés, les pays européens devraient recourir à l’immigration pour combler leurs besoins, a insisté M. Strauss-Kahn."La croissance à long terme pourrait également bénéficier d’une approche moins restrictive concernant l’immigration. Cela a du sens d’avoir recours à l’immigration pour gérer des problèmes de qualification comme cela s’est fait en Amérique du nord", a-t-il expliqué.