Tennis -Monte-Carlo : Verdasco face à la montagne
Pour sa première finale en Masters 1000, Fernando Verdasco s’attaque au roi du Rocher, Rafael Nadal. Ce dimanche à 14h15, le Majorquin dispute sa 6e finale consécutive en Principauté.
Toujours assez volubile en tribunes, Papa Verdasco devra se taire avant la finale opposant son fils Fernando à Rafael Nadal. L’entraîneur Jose ne jugera sûrement pas utile de parler à son élève des statistiques du numéro 3 mondial à Monte-Carlo. A lui seul, il concentre toutes les pages du petit livre illustré du tournoi depuis six ans ! Rafael Nadal totalise 31 victoires d’affilée, enregistre sa 6e finale consécutive et n’a plus perdu en Principauté… depuis 2003. Il avait 16 ans, il était 109e mondial et avait perdu (7-6, 6-2) contre Guillermo Coria.
Depuis 2005, il agit en piranha et dévore tout. En six éditions, il a cédé cinq sets… Et Rafael Nadal estime beaucoup mieux joué que l’an dernier où il n’avait laissé traîner qu’une manche en finale contre Novak Djokovic. Mais papa Verdasco n’a pas besoin d’en parler, son fils sait très bien les données du problème. Il s’est cassé les dents à neuf reprises sur le rythme infernal imposé par son compatriote.
Verdasco a besoin du match parfait
Sur terre battue, le 12e mondial n’a jamais pris un set à son coéquipier de Coupe Davis. Il ne se voile pas la face : «Pour battre "Rafa" sur terre battue, je dois réussir le match parfait.» Il devra atteindre la même qualité de jeu qu’à l’Open d’Australie en 2009 où le Madrilène et le Majorquin ont livré une demi-finale monumentale. Même Rod Laver était resté scotché à sa chaise avec un fish and chips sur les genoux à plus de minuit pour voir la victoire de Rafa (6-7 [4], 6-4, 7-6 [2], 6-7 [1], 6-4) en 5h14′.
Sur terre battue, le challenge est encore supérieur car Fernando Verdasco ne peut pas compter sur autant de points gratuits au service et la filière courte se prolonge souvent avec la couverture de terrain adverse. Il reste l’aspect mental. Après sa victoire contre David Ferrer, Rafael Nadal a reconnu une «petite nervosité». Il n’a plus gagné de titre depuis Rome l’an dernier et tout le monde lui ressasse ce manque. Mais dans quel état d’esprit va entrer sur le court Fernando Verdasco ? Pour sa première finale en Masters 1000, peut-il arriver avec le sentiment d’avoir rien à perdre ? Saura-t-il contenir la pression du jeu adverse et de l’événement ? A ces questions, papa Verdasco va tenter de donner des réponses à son fils.