Selon les résultats officiels annoncés par l’Etat major du GOP de l’Iowa, relayés par les médias américains, Romney a devancé son rival ultra conservateur de seulement 8 voix, (30.015 contre 30.007) soit l’écart le plus étroit de l’histoire des caucus organisés par le parti républicain dans l’Etat de l’Iowa.
Les deux candidats avaient fait une course au coude à coude, occupant par alternance la pole position au fur et à mesure que se comptabilisaient les résultats des 99 comtés que compte cet Etat.
Le caucus de l’Iowa a fait l’objet d’une forte couverture médiatique. Il sert d’indicateur précoce pour savoir quel candidat peut espérer gagner l’investiture de son parti à la convention nationale et ce, malgré le poids relatif (1 pc des délégués nationaux) de cet état rural de 3 millions d’habitants.
En 2007, la victoire inattendue de Barack Obama sur sa rivale et favorite incontestée du camp démocrate, Hillary Clinton, avait donné au jeune candidat une visibilité nationale, un ascendant et une avance que l’ex-première dame n’a jamais été en mesure de rattraper. Il y a, par contre, d’autres exemples de candidats n’ayant pas pu gagner au caucus de l’Iowa, mais qui ont été en mesure de remporter la nomination de leur parti. Il s’agit notamment de Ronald Reagan et de Bill Clinton.
La tradition politique américaine veut que le président sortant ne doit pas être contesté au sein de son propre camp. Le dernier à l’avoir été fut Jimmy Carter en 1980, par Ted Kennedy, ancien sénateur du Massachussetts décédé en 2010.
Contrairement aux caucus, les primaires qui sont des scrutins classiques sont aussi bien réservées aux électeurs affiliés au parti concerné qu’à ceux se réclamant d’autres affiliations politiques, en ce sens qu’un électeur démocrate peut bien choisir de participer aux primaires organisées dans son Etat pour la désignation du candidat du GOP.