D’après ces résultats portant sur plus de la moitié des votants, M. Hollande (57 ans), fervent défenseur de "la rigueur de gauche", est arrivé largement en tête avec près de 57 % des voix, contre 43 % pour sa rivale, la Première secrétaire sortante du parti, Martine Aubry (61 ans), qui a concédé sa victoire.
"Je salue chaleureusement la victoire de François Hollande, notre candidat pour la présidentielle de 2012", a-t-elle déclaré à la presse après la publication des résultats partiels. "Les primaires l’ont rendu plus légitime et plus fort encore dans le combat contre la droite et l’extrême droite", a ajouté Mme Aubry qui devrait retrouver dès lundi sa casquette de Première secrétaire.
Elle considère que "l’heure est maintenant au rassemblement" autour du candidat de son parti.
La victoire du député français n’est pas une surprise, dans la mesure où il était déjà arrivé en tête lors du premier tour des Primaires, dimanche dernier, avec 39,17 % des suffrages, contre 30,42 pour Mme Aubry, une victoire confortée par le soutien d’autres candidats éliminés.
C’est le cas de son ex-compagne Ségolène Royal, candidate malheureuse du PS aux élections présidentielles de 2007 qui avait obtenu 6,9 %, de Manuel Valls (5,6 %), à la droite du parti, et du centriste de gauche Jean-Michel Baylet (0,6 %).
Bien qu’il n’ait pas donné de consigne de vote, le candidat de la "démondialisation", Arnaud Montebourg, qui avait créé la surprise en venant en troisième place lors du premier tour, avec 17 % des voix, avait affirmé qu’il voterait "à titre personnel" pour François Hollande, après une tentative de monnayer son soutien en demandant des engagements sur le protectionnisme ou le contrôle des banques.
Organisée pour la première fois en France, cette primaire, ouverte à tous les sympathisants de gauche moyennant une contribution symbolique d’un euro, a connu une mobilisation importante, avec la participation de quelque 2,7 millions de votants, un chiffre au-delà des aspirations du parti (1 million).
François Hollande sera donc le principal adversaire de Nicolas Sarkozy, candidat probable à sa propre réélection, lors de la présidentielle d’avril et mai prochains. Il a fait du rassemblement de tous les courants du parti socialiste et de la gauche son objectif principal pendant cette primaire.