Le gouvernement de Georges Papandréou jouera sa survie vendredi, à l’occasion d’un vote de confiance au Parlement, à l’heure du sommet du G-20 à Cannes.
A l’issue d’une réunion de sept heures des membres du gouvernement qui a pris fin mercredi après 3h du matin, un porte-parole Ilias Mossialos a précisé que les ministres avaient exprimé leur "soutien total aux initiatives prises par le Premier ministre". Il a précisé que le référendum se tiendrait "dès que possible".
Des responsables du gouvernement ont cependant rapporté sous couvert de l’anonymat que deux ministres avaient encore de fortes réserves à l’idée de soumettre le plan de sauvetage à la consultation des électeurs. Ce référendum serait le premier en Grèce depuis que le pays a voté l’abolition de la monarchie en 1974.
Georges Papandreou a déclaré à ses ministres que consulter le peuple grec était le seul moyen de sauvegarder l’accord européen.
"Nous n’appliquerons pas de programme par la force, mais seulement avec le consentement des Grecs", a-t-il souligné. "Il s’agit de notre tradition démocratique et nous demandons que cela soit également respecté à l’étranger".
Un référendum "sera un mandat clair, un message clair à l’intérieur et en dehors de la Grèce" sur "notre participation à l’euro", a encore fait valoir le Premier ministre, selon son bureau qui a diffusé le texte de son intervention.
"Le dilemme n’est pas ‘ce gouvernement ou un autre’, le dilemme est "oui ou non à l’accord’, ‘oui ou non à l’Europe’, ‘oui ou non à l’euro’", a ajouté le Premier ministre.
Georges Papandréou a stupéfait ses concitoyens, ses partenaires de la zone euro et les investisseurs en annonçant lundi soir que les Grecs seraient consultés sur le nouveau plan d’aide international. "Les citoyens seront appelés à dire un grand ‘oui’ ou un grand ‘non’ au nouvel accord de prêt", a déclaré le chef du gouvernement grec devant les parlementaires socialistes, évoquant "un acte suprême de démocratie et de patriotisme".