De nombreux activistes étaient attendus pour cette première session du Conseil qui aura lieu dans un hô tel de la rive européenne d’Istanbul, ont indiqué des organisateurs.
Les participants, de l’intérieur et de l’extérieur de la Syrie, devraient mettre en place des comités de travail et établir une feuille de route visant à faire chuter le régime du président Bachar al-Assad, de plus en plus isolé sur le plan international et soumis à des sanctions à cause de la répression du mouvement de contestation depuis cinq mois.
"Le Conseil national syrien sera doté d’entre 115 à 150 membres, dont plus de la moitié sont a l’intérieur de la Syrie et le reste en exil", a indiqué à l’AFP Obeida al-Nahhas, membre du Conseil.
Ce conseil, fruit de consultations qui ont duré plus de huit semaines, est censé "faire entendre à la communauté internationale la voix de la révolution syrienne et ses revendications", a-t-il souligné.
"Il s’agit d’une structure qui doit incarner les aspirations de la révolution syrienne et concrétiser ses objectifs politiques", ajoute cet activiste.
Le Conseil doit se doter de "sept a huit bureaux" avec une compétence précise pour chacun d’entre eux, notamment "les affaires étrangères, planification politique, économie, et médias".
De source turque on a confirmé la réunion, indiquant que des mesures de sécurité seraient prises pour veiller à son bon déroulement.
Cette réunion d’Istanbul survient au lendemain de l’annonce par l’opposition syrienne d’une coalition unifiant ses rangs.
Baptisée "l’instance générale de la révolution syrienne", la coalition a indiqué dans un communiqué que son objectif était de "resserrer" les rangs de l’opposition au plan politique et sur le terrain afin d’"aboutir à la chute du régime de Bachar al-Assad et à l’établissement d’un Etat démocratique, un Etat de droit et d’institutions garantissant la liberté, l’égalité de tous les citoyens et le respect des droits de l’Homme".
La "Syrian Revolution General Commission" (SRGC) est le fruit de la fusion de 44 groupes et comités de coordination qui animent depuis cinq mois la contestation en Syrie.
Plusieurs réunions d’opposants syriens ont été organisées en Turquie, à Antalya (sud), sur le littoral méditerranéen ou à Istanbul.
Une conférence de presse doit être tenue dimanche après-midi pour clore les travaux du Conseil.
La répression a fait quelque 2.000 morts depuis le 15 mars, selon les organisations syriennes des droits de l’Homme.