"Des membres du CNT ont quitté hier soir par avion Benghazi (la capitale rebelle dans l’est du pays) pour les montagnes de l’ouest du Djebel Nefoussa", a indiqué cette source, qui a requis l’anonymat.
"Ils sont arrivés dans la nuit, ils se rendent ce matin à Tripoli par la route et se trouvaient à Bir Ghanam (100 km au sud-ouest de la capitale) lors de notre dernier contact", a-t-elle ajouté.
Le groupe est composé essentiellement des représentants de la capitale Tripoli au sein du CNT.
Les rebelles ont lancé samedi soir une offensive majeure sur Tripoli où ils ont pris le contrô le de plusieurs quartiers et ont été accueillis par des habitants en liesse qui ont envahi les rues. Lundi matin, de violents combats faisaient rage entre rebelles et forces loyales au régime autour de la résidence du dirigeant Mouammar Kadhafi.
Le CNT a été officiellement crée le 27 février à Benghazi (est), dans les jours qui ont suivi la révolte populaire contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Depuis début mars, il se veut un "comité de gestion des crise", et est actuellement présidé par Moustapha Abdeljalil, ancien ministre de la Justice du Guide libyen.
Le CNT compte officiellement une quarantaine de membres, désignés en théorie sur leur expérience et sur la base de la répartition géographique. Seuls les noms de treize de ses membres –essentiellement des juristes, avocats, et professeurs d’université– ont été rendus publics à ce jour, ceci pour des raisons de sécurité.
La "déclaration constitutionnelle", la dernière feuille de route élaborée par les rebelles en prévision de la chute du colonel Mouammar Kadhafi, prévoit dès "la libération" le transfert du CNT de Benghazi à Tripoli, puis la nomination, dans un délai maximum de trente jours, d’un bureau exécutif temporaire –ou gouvernement intérimaire– chargé de la conduite des affaires du pays.