Abdel Fattah Younès, ancien haut responsable des services de sécurité de Mouammar Kadhafi, a été tué le 28 juillet.
"Ils (les enquêteurs) sont parvenus à une conclusion et les identités de ceux qui l’ont assassiné commencent à être connues", a dit Abdeldjeïl lors d’une conférence de presse à Benghazi.
"Ils seront arrêtés lorsque cela ne causera plus de tort aux intérêts supérieurs de la révolution", a-t-il ajouté.
Il n’a pas donné de précisions sur les suspects mais l’idée que leur arrestation pourrait causer du tort à la lutte contre le régime Kadhafi laisse penser qu’il s’agit de membres ou à tout le moins de sympathisants du mouvement rebelle.
Jusqu’alors, les chefs des insurgés avaient sous-entendu que des éléments favorables à Kadhafi en étaient responsables.
Les autorités insurgées ont refusé de communiquer des précisions sur l’enquête, même si le gouvernement de la rébellion a été limogé ce mois-ci du fait de cette affaire.
Selon Abdeldjeïl, le meurtre de Younès et de deux de ses collaborateurs relève d’une conspiration. "C’est une conspiration qui a failli faire échouer la révolution", a-t-il dit.
Younès, le jour où il a été assassiné, se rendait à Benghazi, la "capitale" de l’insurrection, pour être entendu sur certaines erreurs commises sur la ligne de front.