Cette aide consistera notamment à aider ces pays à récupérer les avoirs dérobés par leurs anciens dirigeants, a déclaré le président américain dans un discours adressé au monde arabe.
Dans un discours entièrement consacré à la politique arabe de son administration, le président américain a accentué la pression sur le président syrien Bachar Al-Assad, en déclarant pour la première fois qu’il devait cesser de réprimer les manifestations et conduire une transition démocratique, "ou bien partir".
Voyant dans les soulèvements populaires au Proche-Orient une "occasion historique", il a assuré que l’avenir des Etats-Unis était lié à celui du monde arabe, en proie depuis janvier à des soulèvements sans précédent, de la Tunisie à l’Egypte ou encore au Yémen.
"Les peuples se sont dressés en exigeant leurs droits fondamentaux. Deux dirigeants ont quitté le pouvoir. D’autres pourraient suivre", a-t-il dit devant un parterre de diplomates américains et étrangers, au département d’Etat à Washington.
Ses efforts pour revoir en profondeur les relations avec le monde arabe se heurtent à un certain scepticisme face à ce que beaucoup ont considéré comme une attitude hésitante et variable de Washington face aux soulèvements du monde arabe, qui ont menacé ou menacent encore à la fois des régimes ennemis et des régimes alliés des Etats-Unis.
Le président américain, qui cherche à reprendre l’initiative, a choisi de s’exprimer sur sa politique arabe un peu plus de deux semaines après la mort d’Oussama ben Laden, tué le 2 mai au Pakistan par les forces spéciales américaines.
"Nous avons porté un énorme coup à Al Qaïda en tuant son dirigeant", a dit Obama. "Ben Laden n’était pas un martyr, c’était un massacreur (…)", a-t-il ajouté.
Le président américain, qui recevra vendredi le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, a évoqué également le processus de paix israélo-palestinien.
Obama s’est élevé contre les efforts que pourraient engager les Palestiniens pour isoler Isra‰l lors de la prochaine assemblée générale des Nations unies en septembre.
"Pour les Palestiniens, des efforts visant à priver Isra‰l de sa légitimité tourneront à l’échec. Les actes symboliques destinés à isoler Isra‰l aux Nations unies en septembre ne créeront pas un Etat indépendant", a-t-il dit, en réaffirmant le caractère inébranlable de l’engagement des Etats-Unis aux côtés d’Isra‰l.
Dans ce discours, Obama est allé plus loin que par le passé, en exposant les paramètres d’un accord entre Isra‰l et les Palestiniens, sans aller pour autant jusqu’à dévoiler un plan de paix américain. Selon lui, tout accord créant un Etat de Palestine doit s’appuyer sur les lignes de 1967, moyennant des échanges de territoires.
Des initiatives de paix au Proche-Orient s’avèrent plus urgentes que jamais, a estimé Obama, qui juge intenable le statu-quo actuel dans le processus israélo-palestinien. Selon lui, Isra‰l va devoir faire preuve d’audace pour favoriser une paix durable.
La relance des pourparlers directs en septembre dernier, sous l’égide des Etats-Unis, s’est rapidement soldée par un échec en raison du refus israélien de prolonger un moratoire sur les constructions dans les colonies juives en Cisjordanie.