L’Europe " ne peut pas accepter " des centaines de milliers, voire des millions de migrants venant de l’Afrique du nord, a dit le ministre du Foreign Office dans une interview à la chaîne d’informations Sky.
M. Hague a plaidé pour des efforts "courageux et ambitieux" visant la promotion du développement économique en Afrique du nord, " afin que les gens puissent gagner leurs vies là où ils se trouvent ".
Il a rappelé que la communauté internationale, en particulier l’Europe et les Etats-Unis, ainsi que des institutions internationales telles que la Banque mondiale, s’est inscrite, depuis l’éclatement des révoltes en Tunisie et en Egypte, dans un effort visant à renforcer la reprise économique dans ces pays.
Il s’agit là, a-t-il poursuivi, d’une des méthodes de freiner le flux migratoire, ajoutant que " cela signifie aussi que nous avons besoins d’un système de contrô le efficace, et que nous devons se montrer dures à ce sujet ".
" On ne peut pas accepter le flux de centaines de milliers, voire de millions de gens vers les côtes sud de l’Europe, et qui se dispersent après dans le reste du continent", a-t-il martelé.
Il est donc nécessaire de faire preuve d’imagination pour assurer "le bien-être économique des pays nord-africains afin que les gens puissent gagner leurs vies là où ils se trouvent", a estimé le ministre.
Par ailleurs, craignant l’arrivée de nombres considérables de migrants nord-africains, le Danemark, l’un des pays de l’espace Schengen, a annoncé sa décision de réactiver très prochainement les mesures de contrô le de ses frontières avec l’Allemagne et la Suède.
La gestion des flux migratoires a également provoqué des frissons entre Paris et Rome, après la décision de l’Italie de délivrer des permis de travail temporaires à plusieurs migrants francophones, leur permettant d’accéder légalement au territoire français.