EXCLUSIF- Le Point: l’ex-conseiller de DSK dépose plusieurs plaintes pour diffamation
Ramzi Khiroun s’estime calomnié par des « appréciations infondées sur ses activités professionnelles et son rôle auprès de Dominique Strauss-Kahn ».
Son avocate, Me Marie Burguburu, confirme avoir été "mandatée par M. Khiroun pour poursuivre quiconque s’est cru ou se croira autorisé à le calomnier publiquement en portant des appréciations infondées sur ses activités professionnelles et son rôle auprès de Dominique Strauss-Kahn". Trois de ces plaintes visent des organes de presse dont le magazine économique Challenges, qui a évoqué des "menaces" supposément adressées par Ramzi Khiroun à l’encontre de Tristane Banon, qui prétend avoir été agressée par DSK. L’article visé faisait aussi état de "scandales" qu’il aurait contribué à "étouffer" pour préserver l’ex-directeur du FMI. Deux sites internet sont aussi concernés : celui du quotidien champenois L’Union, qui l’a également accusé d’exercer "des pressions" sur les journalistes et de se montrer parfois "brutal, et Electron libre, qui a parlé d’"intimidations" et laissé entendre que sa rémunération chez Lagardère serait usurpée.
"Chasse aux sorcières"
Les deux autres plaintes visent directement le rédacteur en chef du site Atlantico – pour avoir lui aussi attribué à Ramzi Khiroun certaines "menaces" et "tentatives de déstabilisation", au cours de l’émission de France 3 Ce soir ou jamais, animée par Frédéric Taddei (le 18 mai) – et Arnaud Dassier, collaborateur du même site d’information et ancien responsable de la campagne de Nicolas Sarkozy sur le Net en 2007, en raison d’un message publié sur le réseau Twitter le 14 mai, qui décrivait Ramzi Khiroun "à la limite de l’abus de bien social avec ses jobs Lagardère ou EuroRSCG (on ne sait plus trop), tout en bossant pour DSK". Selon toute vraisemblance, il s’agit de la première plainte fondée sur le texte d’un "tweet".
"Aucun des auteurs de ces attaques n’a jugé utile de prendre contact avec M. Khiroun avant de les publier", précise son avocate. "Nous avons le sentiment, ajoute-t-elle, que mon client, comme d’autres proches de Dominique Strauss-Kahn, est aujourd’hui l’objet d’une forme de chasse aux sorcières que rien ne justifie." La prescription en matière de diffamation étant de trois mois, d’autres plaintes seraient à l’étude concernant d’autres personnalités ou organes de presse, dont les déclarations récentes auraient imputé d’éventuelles "intimidations" ou "pressions" à Ramzi Khiroun dans le contexte de l’affaire DSK.