L’ambassadeur libyen en Inde Ali Al-Issawi a expliqué mardi à l’AFP avoir démissionné la veille à cause de la violence "massive" et "inacceptable" déployée contre des civils dans son pays, citant notamment le bombardement de manifestants par l’armée de l’air.
L’ambassade libyenne en Australie a rompu mardi ses liens avec Mouammar Kadhafi, suivant ainsi l’exemple d’autres ambassades dans le monde, alors que le régime réprime les manifestations de civils, a révélé le quotidien The Australian. "Nous représentons le peuple libyen mais nous ne représentons plus le régime libyen." L’ambassade de Libye en Malaisie a fait de même mardi.
Un diplomate de l’ambassade de Libye au Maroc a démissionné pour protester contre "l’extermination quotidienne du peuple" libyen, a-t-il déclaré mardi à l’AFP.
Le ministre libyen de la Justice a démissionné lundi pour protester "contre l’usage excessif de la force". Une information rapportée par un journal libyen qui précise avoir parlé au ministre par téléphone. La démission de Mustapha Mohamad Abdeljalil n’a pas été confirmée officiellement.
Des diplomates libyens en poste à l’Onu ont exhorté lundi l’armée libyenne à renverser Mouammar Kadhafi, un "tyran", selon eux, qu’ils accusent de "génocide" contre son propre peuple.
Par ailleurs, une coalition de dignitaires musulmans libyens a rendu publique une déclaration appelant tous les musulmans à se soulever contre le régime actuel. "Ils (les dirigeants) ont fait preuve d’une totale impunité arrogante et ont poursuivi, voire intensifié leurs crimes sanglants contre l’humanité. Ils ont de ce fait manifesté leur infidélité totale envers la voie de Dieu et de son prophète bienaimé", a déclaré la coalition, appelée Réseau des oulémas libres de Libye. "De ce fait, ils ne méritent aucune soumission ni aucun soutien, et chacun a le devoir sacré de se soulever contre eux par tous les moyens possibles", ajoute encore le groupe.
Un bilan officiel, le premier depuis le début de la révolte, a fait état de 300 morts.