"Un dirigeant politique qui a décidé de bombarder ses propres ressortissants a perdu toute légitimité pour continuer à la tête de son pays", a affirmé l’exécutif Espagnol par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez.
L’Espagne suit "avec énormément de préoccupation" les développements en Libye", a indiqué, dans des déclarations à la presse à Madrid, la chef de la diplomatie Espagnole, qui a affirmé que "la situation que vit ce pays est absolument inacceptable de tous les points de vue". Elle a, dans ce contexte, rappelé la position du gouvernement Espagnol qui a "lancé un appel très ferme à la condamnation de la violence extrême" en Libye, jugeant "absolument inacceptable" l’usage de la force contre les citoyens Libyens. La situation en Libye exige une condamnation "des plus fermes", a-t-elle estimé, rappelant que le Conseil de sécurité de l’ONU a été exhorté, mardi, à procéder à "une condamnation et à donner une réponse ferme" de la violence en Libye.
S’agissant des critiques adressées au gouvernement espagnol concernant le retard pris dans le rapatriement des ressortissants espagnols bloqués en Libye, la chef de la diplomatie espagnole a affirmé que le gouvernement est en train de coordonner depuis une semaine le rapatriement de l’ensemble des ressortissants européens.
"Aucun ressortissant espagnol, au delà des retards ou des désagréments vécus à l’aéroport, ne peut se plaindre" que le ministère des Affaires étrangères n’a pas coordonné son départ de la Libye, s’est elle défendue, affirmant que ce n’est que durant les dernières 48 heures que les ressortissants espagnols résidant en Libye ont intensifié leurs demandes de rapatriement en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays.
Face à cette situation, a-t-elle expliqué, le gouvernement espagnol a décidé d’"accélérer" les rapatriements en dépêchant un avion militaire pour rapatrier les Espagnols qui demeurent en Libye et dont le nombre est estimé à une cinquantaine de personnes.