Le panel des chefs d’Etats africains pour la médiation appelle à l’arrêt des violences en Côte d’Ivoire
Le panel de chefs d’Etat africains chargé de la médiation dans dénouer la crise ivoirienne a exigé l’arrêt immédiat des tueries, après une nette escalade de la violence entre les camps Gbagbou et Ouatara.
Le groupe des chefs d’Etat africains pour la médiation a également "décidé de tenir sa prochaine réunion dans les meilleurs délais à une date et en un lieu qui seront annoncés incessamment afin de parachever l’accomplissement du mandat qui lui a été confié par le Comité de paix et de sécurité (CPS) de l’UA", précise le communiqué.
Selon le document, M. Ouattara et son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, seront invités à cette réunion, ainsi que le président du Conseil constitutionnel ivoirien, Paul Yao N’Dré.
Le Conseil constitutionnel avait proclamé M. Gbagbo vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, invalidant ainsi les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) qui venait de déclarer M. Ouattara gagnant, une victoire reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale.
Présidé par le président mauritanien, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, le groupe des Chefs d’Etat s’est réuni à Nouakchott après une première rencontre le 20 février, pour débattre d’une solution à la crise née du scrutin contesté de novembre dernier opposant M. Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale.
Formé également de Jacob Zuma (Afrique du Sud), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Idriss Deby Itno (Tchad) et Blaise Compaoré (Burkina Faso), le panel devra se tenir sa prochaine réunion à Abidjan.
L’escalade de la violence en Côte d’Ivoire entre les deux camps ces derniers jours a également fait réagir Washington. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a elle aussi réclamé l’"arrêt immédiat de la violence" et accusé le président sortant Laurent Gbagbo de "mépris pour la vie humaine et l’Etat de droit".
Plus de cinquante personnes ont trouvé la mort dans des violences entre le 24 février et le 3 mars, portant à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon un bilan de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire.