Liban: le chef du Hezbollah affirme vouloir un gouvernement d’unité nationale
Le chef du Hezbollah a déclaré dimanche que le mouvement chiite et ses alliés souhaitaient la formation d’un gouvernement d’unité nationale au Liban, plutôt que chercher à gouverner seuls.
Ses propos visent semble-t-il à apaiser les tensions au Pays du Cèdre où le fossé grandit entre son groupe et un bloc soutenu par les Occidentaux, dirigé par le Premier ministre par intérim, Saad Hariri.
Les ministres du Hezbollah et les alliés de l’organisation chiite ont fait tomber le gouvernement Hariri le 12 janvier en raison de désaccord sur le Tribunal spécial pour le Liban chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005.
Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban, soutenu par l’Onu, a remis lundi son acte d’accusation au juge. Son contenu demeure pour l’heure confidentiel mais il est probable qu’il accuse certains membres du Hezbollah, qui nie toute responsabilité dans l’attaque.
Vendredi, le dirigeant druze Walid Djoumblatt a annoncé que son groupe, qui compte 11 élus, appuierait le Hezbollah lors des consultations qu’entamera lundi le président Michel Souleïmane en vue de former un nouveau gouvernement.
Le soutien du bloc conduit par Djoumblatt devrait assurer au Hezbollah et à ses alliés, qui ont déjà 57 sièges, la majorité au parlement.
On ignore si Saad Hariri, qui a assuré jeudi qu’il serait candidat à sa propre succession, accepterait de participer à un gouvernement dirigé par le Hezbollah.
Des sources gouvernementales libanaises avaient indiqué que le sunnite prosyrien Omar Karamé était le candidat au poste de Premier ministre du Hezbollah et ses alliés.
Mais Nasrallah a déclaré que l’ancien Premier ministre avait décliné cette offre et n’a pas dévoilé le nom d’un autre candidat. Il pourrait cependant s’agir de l’ancien Premier ministre Najib Mikati, un magnat des télécoms.