Des manifestants accusaient la France de soutenir la rébellion, tandis que d’autres demandaient à Paris d’envoyer des troupes pour appuyer l’armée fidèle au président François Bozizé.
Vincent Floreani, porte-adjoint du ministère français des Affaires étrangères, a cependant estimé que la manifestation elle-même ne visait pas la France.
"La manifestation ne visait pas l’ambassade, ce n’étaient pas des demandes qui visaient la France. En marge de la manifestation, il y a peut-être des manifestants qui en ont profité pour demander des choses", a-t-il dit à Reuters.
Vincent Floreani a confirmé que quelques manifestants avaient "pénétré dans le jardin" en "sautant une barrière" et qu’ils avaient été "repoussés".
Un petit groupe de manifestants, principalement des jeunes gens proches du parti gouvernemental, s’est également rassemblé devant l’ambassade des Etats-Unis et a jeté des pierres sur des véhicules.
Les rebelles ont pris mardi la ville de Kaga Bandoro, dans le centre du pays à 330 km au nord de Bangui, malgré la présence de soldats tchadiens censés soutenir les forces armées gouvernementales (FACA).
Séléka, la principale alliance rebelle, regroupe des combattants qui affirment que François Bozizé, élu président à deux reprises depuis un coup d’Etat réalisé en 2003, n’a pas respecté les termes d’un accord de paix datant de 2007.
Paris appelle pour sa part à une dialogue politique, a déclaré Vincent Floreani.
"Cette crise doit se régler par un dialogue politique. Nous soutenons que les pays de la région organisent un dialogue politique et nous soutenons ce processus", a-t-il déclaré.