"C’est une procédure administrative. Beaucoup de ses collègues ont déjà été rappelés et d’autres le seront. On n’est pas eternel dans une mosquée, surtout à l’étranger", a déclaré le ministre en marge de la cérémonie d’inauguration de la Grande mosquée Mohammed VI à laquelle ont assisté toutes autorités politiques et religieuses de la ville et du département.
Pour le ministre, "Un imam n’est pas l’imam d’une communauté s’il n’y a pas unanimité des fidèles. Quant il y a le moindre doute de discorde, on préfère affecter l’imam dans un autre endroit. La mosquée ne supporte pas ce genre de choses".
Lors de l’inauguration de la Grande mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne, une vingtaine de manifestants, dont des femmes habillées avec un voile intégral noir, a protesté devant les grilles de la nouvelle mosquée contre le rappel de l’imam Al Adly, soupçonné de radicalisme.
Dans un article du Progrès daté du 6 juin dernier, le journal écrit que Mohamed Al Adly "est désormais considéré comme persona non grata au Centre hospitalier de Saint-Etienne comme à la prison de La Talaudière où il œuvrait comme aumônier. La radicalisation présumée de ses propos serait à l’origine d’une mise à l’écart ces dernières semaines".
A l’occasion de cette inauguration, un nouvel imam, Khalid El Asri, un Marocain francophone de 37 ans, membre de la délégation des Affaires Islamiques de la région de Rabat depuis 2006, a pris ses fonctions auprès de la Grande mosquée de Saint-Etienne.