"Le Soudan réitère sa position (…) et ne négociera pas avec le Soudan du Sud tant que les soldats n’auront pas quitté la région d’Heglig", rapporte l’agence de presse officielle Suna, citant le président Omar al Bachir après une rencontre avec le chef de la diplomatie égyptienne à Khartoum.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr, souhaite apaiser les tensions entre les deux pays est-africains.
"L’Egypte va faire tous les efforts possibles pour tenter de réduire les écarts de vue entre le Soudan et le Soudan du Sud et de contenir les tensions existantes à la frontière entre eux après l’occupation d’Heglig", rapporte l’agence de presse égyptienne Mena.
Les combats, cette semaine, entre les deux Soudans font craindre une reprise d’un conflit neuf mois après la partition du pays le plus vaste d’Afrique.
Les forces de Juba s’étaient emparées des gisements pétroliers d’Heglig mardi, suscitant une réprobation générale dans le monde. L’Union africaine avait parlé d’"occupation illégale" et exhorté les deux "frères ennemis" soudanais à éviter un conflit "catastrophique".
Le Soudan du Sud, enclavé, a hérité des trois quarts de la production de pétrole du pays d’avant la partition. Mais Juba a fermé depuis janvier les robinets en raison du contentieux l’opposant à Khartoum sur le montant des redevances à payer pour acheminer son brut à Port-Soudan via les oléoducs situés sur le territoire soudanais.