La juridiction française avait décidé que l’ex-chef de l’Etat, soupçonné d’avoir profité des largesses de la milliardaire, héritière de l’Oréal, pour financer sa campagne électorale de 2007, reste mis en examen dans cette affaire.
Nicolas Sarkozy et son ancien ministre du Budget contestent ainsi l’arrêt de la Cour d’appel de Bordeaux validant le volet de l’instruction sur les "abus de faiblesse" commis au détriment de Liliane Bettencourt.
Douze personnes sont mis en examen dans cette affaire. Elles sont poursuivies pour avoir profité, à titres divers, de la faiblesse de Liliane Bettencourt pour obtenir de l’argent.
Leurs avocats avaient souligné que l’expertise réalisée en 2011 sur l’héritière de l’Oréal, n’était pas valide, expliquant qu’elle avait été menée sous la direction d’une légiste trop proche d’un des juges en charge de l’affaire.
Le 28 juin, le parquet de Bordeaux avait requis six non-lieux, considérant "qu’aucune charge" ne pèse contre Nicolas Sarkozy et Eric Woerth.
Lors de l’audience du 2 juillet dernier, les avocats des mis en examen avaient dénoncé les conditions dans lesquelles avait été menée l’expertise médicale de Liliane Bettencourt et qui a déterminé que la milliardaire était en état de démence sénile depuis septembre 2006.